lundi 18 novembre 2013

Une fois n'est pas coutume

Un mix de fatigue et de bonnes nouvelles.

L'automne, la pluie, le froid, je ne sais si cela explique tout mais vraiment pas en forme ce matin. Ça arrive, sauf que cette fois, cela ne passe pas. Je me sens seule et inutile. Il me faut lutter contre les larmes et je ne me sens pas très bien physiquement non plus.

Une fois sur place, sourire automatique, mais ça ne repart pas pour autant. Il est vrai que les grands rires, les exclamations, les photos d'une soirée où je n'étais pas invitée, dont je n'avais pas connaissance avant ces démonstrations bruyantes, c'est encore moins sympa que d'habitude.

Et puis, très étrangement un regain d'énergie qui me permet d'obtenir exactement ce que je voulais, alors même que cela semblait particulièrement compromis depuis quelques jours.

J'en ai conclu, un peu vite, que rien ne valait l'action contre la dépression. Même si je sais et que j'ai vite pu constaté que c'était loin d'être aussi simple.

Bon, c'est bien ce que je pensais : je suis nulle à cet exercice. Juste noter donc que finalement une journée qui s'annonçait si mal que j'étais (presque) prête à aller enfin voir un "spécialiste de la tristesse" m'a aussi permis d'imposer mon point de vue sans énervement, juste avec conviction. Et me souvenir de ces leçons de sagesse si appréciées dans mon adolescence : ne jamais se laisser détourner par les contingences.

Alors oui, il pleut, le ciel est bas, il fait froid, certains élèves sont réellement décourageants, l'avenir est loin d'être radieux, l'adolescence masculine sans repère masculin n'est pas un long fleuve tranquille, mais finalement, finalement, les petits plaisirs, les petites victoires peuvent suffire à remonter la pente une fois encore.

jeudi 24 octobre 2013

Tu es romain tu sais, un tricheur dans l'histoire...

Vacances, temps libre, nostalgie. J'écoute de vieux titres. Ce disque-là me rappelle, avec le sourire, des souvenirs des plus agréables.

http://www.deezer.com/fr/album/427734



Extraballe

Petite recherche, juste pour le plaisir d'une vue d'ensemble. Et le sourire disparaît.

http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2012/04/10/game-over-hommage-a-extraballe-tresor-oublie-du-rock-francais/#comment-5350

Ce n'est pas la première fois, mais je ne m'y fais toujours pas. Entre les hommages de plusieurs jours et les annonces furtives, même dans la mort la notoriété me reste incompréhensible.

En attendant, ces mots-là je m'en souviens parfaitement, les mots, le rythme, l'intonation, tout me semble avoir été aimé hier à peine.



samedi 12 octobre 2013

Mystérieuse sagesse

Comme une impression de printemps en automne.

Surprise certes par l'arrivée du froid, heureusement compensé par un beau soleil la majeure partie de la journée, mais de tenaces envies de renouveau, une certaine sérénité, et même de vrais élans de vitalité assez inhabituels.

L'origine de cet état de grâce me reste mystérieux, mais j'en profite avec autant de plaisir que d'étonnement. Alors pourquoi ne pas en fixer aussi par écrit quelques échos...

D'abord des relations apaisées, pas idylliques non, mais apaisées, c'est le mot juste. Alors est-ce parce que j'ai pris du recul ou est-ce parce que c'est plus simple que j'ai le loisir de prendre du recul, c'est une question insoluble. Qui qu'il en soit, cela rend tout de même la vie plus légère et tout semble alors plus facile.

Alors peut-être l'un découle-t-il de l'autre, peut-être pas, mais les sourires et la bonne humeur de façade, de convenance, sont de plus en plus faciles, de plus en plus naturels. Et là aussi, les relations sont différentes. Des complicités inattendues, des convergences jamais soupçonnées, des oppositions qu'il ne me paraît plus nécessaire de fuir. La parole en devient plus libre et l'atmosphère plus saine étrangement.

Une meilleure organisation du temps peut-être, mais c'est étrange parce que j'ai en fait moins de temps libre que l'an dernier - avec moins d'heures à assurer mais plus de présence... Je crois plutôt qu'il s'agit d'une nouvelle disposition d'esprit, d'un sentiment d'urgence presque évanoui, d'une volonté, plutôt d'un désir informulé de profiter davantage et de bien moins s'investir pour des causes perdues.

Ce qui n'empêche pas de saines colères contre ce qui se profile de plus en plus nettement dans l'Education soi-disant nationale, mais voilà à présent c'est la colère, et une colère qui s'exprime, au lieu (enfin plutôt à côté pour être honnête) d'un profond sentiment d'abattement, voire de désespoir devant le gâchis programmé.

Et cependant je sens de plus en plus le poids de l'âge : mauvaise mine, courbatures, fatigue vespérale, nuits difficiles, articulation douloureuse, prise de poids irréversible, parfois même comme un décalage entre la parole et la pensée (ça, c'est particulièrement troublant d'ailleurs). C'est très étrange cette distorsion entre le physique et le moral.

Ce qui me rappelle une lointaine activité. Des courbes à tracer puis à découper. Un magazine expliquant les "courbes émotionnelles" et leur cycle. Je ne sais plus exactement, mais je revois trois courbes en carton, et le souvenir en effet que le sommet n'était que très rarement atteint pour les trois courbes en même temps, l'une prédominant presque toujours en son temps.

Peut-être suis-je au sommet de ma courbe émotionnelle, mais je vais éviter d'aller vérifier : tant que dure ce petit miracle, j'en profite - et de préférence en pleine conscience, comme disent les magazines d'aujourd'hui.

mercredi 25 septembre 2013

Au commencement était le Chaos

Allons bon, impossible de retrouver le tableau de bord - et donc d'écrire un nouvel article. Après quelques tâtonnements... 36 commentaires en attente (et bien 30 de publicités...) !

Et la messagerie SFR indisponible mais qui n'oublie pas de présenter le nombre de messages inaccessibles. La technologie n'a pas trop l'air de mon côté ces temps-ci.

Ce sera donc un billet tout décousu pour la reprise, tiens.

25 septembre : plus de doute, nous sommes bien rentrés, et cela a pris plus de temps que d'habitude pour reprendre le rythme. Un rythme pas encore parfait d'ailleurs, les réveils sont laborieux et les journées trop souvent épuisantes.

Les ordinateurs "prêtés" - et attention, l'intendante tient beaucoup au terme ! - le sont à nouveau mais le mien, non content d'être totalement déchargé et de faire une trentaine de mises à jour interdisant toute autre opération, n'est mystérieusement plus configuré pour accéder au site du collège. Le nouveau (encore nouveau, le troisième en deux ans quand même...) responsable est déjà dépassé, donc le collègue-qui-s'est-formé-tout-seul, et tient à le faire savoir quotidiennement, vient à la rescousse. Le seul problème, c'est qu'il a des idées très arrêtées sur ce qu'il faut faire ou non, sur ce qui est possible ou non.
Donc il n'est "pas possible" de changer le mot de passe impossible à retenir, "pas possible" de l'enregistrer automatiquement, "pas possible" d'utiliser le même navigateur au collège et à la maison, "pas possible" de choisir le navigateur que l'on souhaite, "pas possible" d'obtenir les codes wi-fi.
Certes il est disponible et prêt à rendre service mais un peu, beaucoup pénible, quoi.
Et tout cela surtout pour pouvoir faire l'appel toutes les heures, finalement. C'est beau, le progrès, il n'y a pas à dire !

Une visite chez l'ophtalmo qui ne reçoit pas six mois après la demande de RV, mais qui est tout de même un rien abrupt (et versatile tant qu'à faire). J'en ai un peu marre, moi, de devoir faire appel à des gens désagréables. Dès demain, je fais le tour des collègues pour noter le nom de leur spécialiste. On ne sait jamais, une perle est peut-être passée inaperçue. Peu de chances à vrai dire, entre les deux spécialistes qui vous reçoivent, donc, six mois après et... donnent le prochain RV six mois plus tard, le vieux monsieur bougon qui sent le tabac et refuse d'envisager les lentilles pour les ados, le choix commence à se restreindre un tout petit peu.

Un nouveau cycle de lecture qui ne devrait pas s'interrompre de sitôt - maintenant que j'ai lu le dernier tome de Game of thrones et puisque le deuxième tome de L'Epée de vérité ne se décide pas à revenir en rayon. La Roue du temps, je me demande bien d'ailleurs comment j'ai pu passer à côté si longtemps tellement l'idée de la trame qui "tisse comme elle l'entend" me séduit. Mais le bon côté, c'est que j'ai désormais de quoi lire pendant des nuits.

Toujours rien à voir dans les salles, et pas très envie de payer 9 euros pour un film qui ne m'attire pas plus que cela. Les séances du matin ne me sont plus accessibles en dehors du week-end - et pas envie de me lever et faire la route pour cela. Du coup, la carte d'abonnement n'est pas non plus une bonne idée, j'ai dû voir deux films intéressants depuis juin... Quand je pense à ma première année de salariée : un film par semaine au moins ! Ou aux virées parisiennes : toujours une surprise, un classique, un film détente à voir quelque part...

Bon, ici, d'un autre côté, le soleil brille et ne fait pas semblant, pas de métro, pas de bousculades, et bien moins de tentations, tiens !

Une nouvelle série addictive, et le pur bonheur de la visionner deux fois, en VO puis en VF ou vice-versa selon les circonstances, House of cards.

Des listes, des feuilles arrachées au carnet à portée de main, des rangements éphémères - je ne sais pourquoi ni comment mais les piles renaissent sans cesse...

Des cadeaux choisis, envoyés, reçus, des complicités tacites.

Et un titre approprié soufflé par le dernier texte vu avec les sixièmes. Après tout, c'est vrai, tout, absolument tout est né du Chaos...




vendredi 9 août 2013

Août paisible

En vacances, parfois, on a tout son temps. Oui, mais pas grand chose à raconter en fait...

Hier, j'ai fait un peu de ménage dans mes liens - à regret, j'ai du mal à tirer un trait sur les émotions, les découvertes, les rencontres. Mais quand le lien ne mène plus à rien, garder juste un nom, ce n'était plus la peine. J'ai conservé les blogs inactifs par contre, on ne sait jamais. Et au passage, c'est toujours étonnant le nombre de sites qui disparaissent du jour au lendemain, et souvent sans préavis. D'autres passent en accès privé. Il en reste encore beaucoup trop pour les suivre tous au quotidien mais en vacances, justement, la balade est toujours plaisante.

Des vacances inédites, c'est je crois la première fois que je passe la majeure partie de l'été chez moi. Un concours de circonstances, mais j'en rêvais depuis longtemps. Et la réalité est, ma foi, à la hauteur. Sans horaires, sans obligation quotidienne, un rythme s'est peu à peu installé, fort agréable. Un seul regret, impossible d'aller souvent au cinéma, à moins de se résoudre à regretter d'y avoir perdu son temps et son argent - et les programmes télévisés estivaux ne sont pas mieux ! Par contre, aucun problème pour lire une partie de la nuit si j'ai envie de connaître la fin du livre - et je ne m'en prive pas d'ailleurs.

Un ado amoureux qui se révèle tendre et attentif (avec elle seulement, ne rêvons pas trop !) et profite tranquillement de ses vacances. Là aussi, j'ai pris du recul. Le temps des responsabilités arrivera bien assez tôt après tout.

Dans la vraie vie, pas beaucoup de nouvelles ni des amis, ni de la famille même si j'en prends l'initiative, mais je réalise que c'est aussi bien comme ça, surtout parce que ce n'est qu'un temps suspendu, une parenthèse.

L'épisode orageux et le vent bien installé ont rendu la température bien plus supportable même sous les toits, les ouvriers semblent marquer une pause dans la construction et j'apprécie de ne plus entendre résonner les outils dès 7 heures du matin.

J'ai une vue presque parfaite sur ladite construction d'ailleurs, c'est intéressant de voir s'élever ainsi un petit immeuble (trois maisons également, mais sur le côté, je n'ai quasiment rien vu avant que les tuiles ne commencent à être posées). Les pièces vont être vraiment petites et les fenêtres sont très loin de baies vitrées, heureusement que des balcons sont prévus... La plupart du temps, il n'y a que trois ouvriers pour monter les murs et on peut vraiment dire qu'ils ne chôment pas. Les voir marcher - sans aucune protection - sur les planches et les plaques continue à me surprendre jour après jour. Il y a même eu un gamin un moment pour passer quelques blocs... Le plancher/plafond ne m'inspire aucunement confiance, même si je les vois y marcher sereinement, je me demande encore par quel miracle ces grandes plaques tiennent en équilibre... Tout comme m'inquiètent les planches et briques qui soutiennent les ouvertures... Intéressant mais pas très rassurant en somme.

Bon, je vais profiter de la pause méridienne pour aller faire quelques courses plus tranquilles malgré les estivants du mois d'août.

vendredi 26 juillet 2013

Multiples

Maintenant que j'ai trouvé mon rythme de croisière - et le moyen de dormir malgré la chaleur écrasante dans un appartement sous les toits, s'invitent à toute heure les interrogations existentielles.

Le pourquoi de la Vie, les limites de la conscience, l'influence de l'enfance sur l'âge adulte, les choix et le destin, la nature de Dieu, les souvenirs et les points de vue...

La médiathèque est étrangement dépourvue en été, soit les livres partent en vacances, soit les habitués ont fait des provisions. Impossible de lire les tomes dans l'ordre quand je croyais avoir d'inépuisables réserves ou presque. Il n'y a pas si longtemps, j'aurais acheté les volumes qui tardent à revenir, mais moins de place et toujours plus de livres, ce n'est plus envisageable. Alors je découvre ce qui reste, L'Algébriste de Ian M. Banks un peu trop jargonnant au départ mais fascinant assez vite, et puis j'aime tous ceux qui imaginent des étoiles conscientes et une profusion de formes de vie intelligentes.

Les vacances cela veut dire aussi un ado 24 h sur 24 et la paix et l'harmonie ne sont pas souvent à l'ordre du jour ! J'essaie de ne pas m'inquiéter outre mesure mais c'est plus facile à dire... Plutôt que franchir le pas psy un forum de "cigognes", il n'y a pas grand chose qui me corresponde, ni pour les inquiétudes ni pour le style d'ailleurs, mais ce fut quand même utile pour relativiser. Il n'empêche, le chaud et le froid c'est épuisant et l'inquiétude apparemment destinée à durer longtemps encore.

Sur un autre forum, quotidien celui-là, des évocations récurrentes de conflits parents-enfants, mais cette fois ce sont les enfants devenus grands qui ne veulent plus entendre parler de leur famille, qui coupent les ponts et s'en félicitent... C'est une chose que j'ai le plus grand mal à comprendre. Enfin, je comprends le processus et les raisons invoquées mais je n'arrive pas à imaginer que l'on puisse réellement renier ses parents, les rayer de sa vie. D'ailleurs, ce n'est visiblement pas tout à fait le cas puisqu'ils ne peuvent s'empêcher de ressasser. Et incidemment, lors du dernier séjour éclair en famille, j'ai (re)découvert à quel point les souvenirs peuvent être personnels. Il était question de l'inscription en fac des neveux, une discussion dans laquelle je n'intervenais même pas, et voilà que ma mère parle de moi. Cela fait des années que j'ai appris à ne plus m'énerver, à ne plus revenir sur le passé, ça finit toujours mal et pour tout le monde. Mais là, j'étais tellement surprise que je n'ai pu me retenir. Et j'ai réalisé, une fois de plus mais sur un sujet plus sensible qu'un autre, à quel point nos souvenirs peuvent être différents. Enfin, différents ce n'est pas le mot juste ! Pour un peu, je pourrais croire être tombée dans une dimension parallèle et entendre parler d'une autre !





vendredi 5 juillet 2013

En vacances !!!

 Enfin !

J'ai toujours du mal avec les fins d'années, mais je crois que celle-ci a été particulièrement déstabilisante.

Déjà année exceptionnelle avec cinq classes et trois niveaux en Français - étant entendu que cela devait être "chacun son tour" sauf qu'au bout du compte, ce sont toujours les mêmes qui n'ont pas vraiment le choix entre le service d'agrégé, les temps partiels, le BMP... Mais c'est absolument certain : plus jamais !

Ensuite, d'ordinaire, les élèves se sentent en vacances dès le mois de mai et les absences se multiplient en juin au point de se retrouver après le brevet avec plus d'adultes que d'élèves dans l'établissement. Des élèves qui viennent pour s'amuser, regarder un film, mais certainement pas travailler. Quoi ? Mais on va pas travailler ! Mais avec M. X ou Mme Z. on joue/regarde des films/goûte/fait ce qu'on veut... Mais ça sert à rien, y'a plus de notes ! Et de l'autre côté, des professeurs sans arrêt sollicités, de réunions diverses en documents - toujours plus qu'urgents - à remplir, entre surveillance interminable et correction marathon, entre prévisions de rentrée peu enthousiasmante et répartitions pas toujours paisibles à prévoir juste après ces conseils irritants où tout le monde passe avec ou sans travail, avec ou sans les capacités minimales. Sans compter l'évaluation surprise en cinquième cette année.

Mais ce que je déteste particulièrement d'ordinaire, ce sont les assemblées générales où toute les rancoeurs, toute la fatigue accumulées se déversent et s'exacerbent dans le tumulte et quelques éclats de colère pas toujours maîtrisés.

Et bien, finalement, je me demande si ce n'est pas un moindre mal... Parce que situation totalement inédite cette année : pas un seul élève n'est revenu après le brevet et pas une seule réunion prévue... Du coup, nous étions là sans y être, pas en vacances mais pas au travail, désoeuvrés mais pas libérés. Alors certes, c'est l'occasion de discuter à bâtons rompus et de découvrir certains sous un autre jour mais... c'est surtout long et assez vain de venir pour faire acte de présence.

D'un autre côté, je ne me sens pour une fois ni énervée ni épuisée (même si je m'endors régulièrement devant une série et si je n'arrive plus à lire plus d'un chapitre...) et je n'ai pas eu à meubler le temps entre deux heures avec une poignée d'élèves : puisque personne ne se présentait, après la récréation je partais sans remords.

Aujourd'hui, traditionnel pot de départ. Comme d'habitude, un "discours" très informel (qui tourne autour de l'esprit d'équipe si bien renforcé, mais oui, bien sûr...) puis quelques cadeaux distribués sans ordre, sans cérémonie, sans ouverture du paquet parfois, et sans réelle possibilité pour le récipiendaire de s'exprimer. Une habitude mais je n'arrive toujours pas à m'y faire. Surtout quand je repense aux discours émouvants, (ou bien sentis !), à l'émotion, au plaisir partagé dans d'autres (euh, non, dans tous les autres en fait) établissements déjà fréquentés.

La cuisine, elle, a bien fait les choses, de canapés en petits gâteaux, et une fois les bouteilles ouvertes, tous les présents passent de groupe en groupe et c'est un moment vraiment sympa et convivial. Beaucoup d'enfants aussi, trop jeunes pour la plupart pour être élèves, ça change pas mal l'ambiance.

C'est aussi le premier jour où il fait vraiment chaud depuis des semaines, le genre de chaleur soudaine qui assomme un peu, peut-être est-ce pour cela que les départs échelonnés ont lieu bien plus vite qu'à l'ordinaire. Et me voilà donc officiellement en vacances en début d'après-midi. J'ai l'impression que ces circonstances particulières vont m'éviter les quelques jours de flottement, de décompression qui ne sont ni périodes de travail ni réellement loisir. A voir...

Donc volets aux trois quarts baissés, courant d'air (tant qu'il y en a encore), boisson fraîche, fond sonore, et surf paisible. Pas mal du tout comme transition !

Vive les vacances !



dimanche 9 juin 2013

L'amour du verbe

Une matinée de pur plaisir hier.

J'y allais pourtant sans grand enthousiasme, au point de prendre comme un signe du destin la difficulté à trouver la salle. Heureusement d'ailleurs que j'avais prévu large pour la route, oubliant que le samedi la circulation matinale est bien plus facile, parce que le temps a filé en aller retours et demandes aux passants qui écarquillent les yeux.

Une programmation modifiée à la dernière minute parce que certains n'ont pu se rendre disponibles, mais si je n'avais pas eu le programme auparavant c'est à peine si je m'en serais rendue compte. L'équipe a tout géré de main de maître. Un colloque donc, un colloque international des écrivains en herbe, un samedi matin quand la pluie menace, dans la grande ville que je n'ai toujours pas appris à aimer.

Lorsque les lumières s'éteignent, un petit spectacle de danse muet, en dehors du violoncelle et d'une voix qui module des sons beaux et étranges. Les inévitables discours ensuite, mais finalement ils sont relativement courts et plutôt intéressants. Un petit accès de pédanterie de la part d'un universitaire mais dans l'ensemble la passion et l'engagement affleurent bien davantage que la conscience de la fonction des uns et des autres.

Un écrivain qui porte un prénom féminin, que l'on reçoit avec déférence, que je ne connais pas, dont le nom ne me disait rien du tout, qui parle de sa famille en utilisant un nom différent. Et puis, très vite, un homme que l'on a envie d'entendre, de connaître, de lire. Une fois de retour, je cherche des informations. Pour découvrir que je devrais le connaître, que j'ai eu plusieurs fois l'occasion de lire l'un de ses livres. Et que j'ai dû, je suppose, le confondre avec je ne sais qui, car je me souviens parfaitement avoir toujours décliné, sûre de ne pas être intéressée par l'ouvrage. J'ai l'impression d'avoir confondu deux titres. Ne reste plus qu'à me procurer à présent ses ouvrages. Ce que j'étais décidée à faire le jour même mais la pluie battante à la sortie avec une robe printanière et sans autre protection qu'un foulard, m'en a dissuadée. Yasmina Khadra, donc, un petit homme qui m'a paru plus âgé qu'il ne l'est si j'en crois sa notice biographique.
Un homme plein d'humour qui aime les mots, les choisit avec soin, et qui sait partager sa passion du Verbe et toute l'importance qu'il accorde à la vie et à l'individu. Un invité d'honneur qui s'ennuie un peu aussi et ne semble pas trop à l'aise quand on le charge de remettre les prix.

Puis vient le moment qui a fait de cette journée un pur moment de bonheur. A force d'être sur le pont jour après jour, avec ces élèves qui n'ont aucune envie d'être là, avec ceux qui rejettent toute idée de culture parce qu'ils souffrent depuis trop longtemps de leurs difficultés scolaires. A force de médiocrité affichée, revendiquée chez trop de personnages publics. A force de découragement, on oublie que cela existe toujours. Des amoureux de la langue et des mots, des amoureux des livres et des beaux livres.

Une jeune fille qui s'exprime avec aisance, drôle et modeste, qui parle de ses écrits et espère avoir progressé.
Un garçon fragile, qui paraît plus jeune que mon fils de 16 ans mais étudiant en master, brillant et sensible, qui s'affirme finalement avec une grande élégance.
Les étudiants de BTS qui ont fabriqué le livre, le seul qui s'exprime fait montre d'un enthousiasme communicatif pour son futur métier d'imprimeur, d'une parfaite aisance devant la salle, il fait peut-être un tout petit peu étalage de ses connaissances techniques mais que c'est donc agréable et rassurant d'entendre un élève comme lui.
Pour la plupart des gens que je connais, un BTS est une véritable qualification professionnelle. Mais à lire, jour après jour, le point de vue de leurs enseignants de Lettres cette image s'était considérablement brouillée. Ce jeune homme m'a réconciliée. Et je ne saurais assez l'en remercier.
Un jeune garçon est venu d'Allemagne où il est scolarisé au lycée français. Un peu timide, il révèle avoir écrit son texte pour un devoir "à la dernière minute" et s'être finalement laissé emporté une partie de la nuit. Le début du texte est projeté derrière lui, le contraste entre son style enlevé et son attitude me rappelle à nouveau le pouvoir de l'écriture, ce pouvoir de mettre à jour une sensibilité bien souvent dissimulée au regard trop rapide du quotidien.
Un jeune homme, très à l'aise, de "la montagne Sainte Geneviève" qui a pris l'écriture de son texte, encore un devoir imposé, comme une sorte de défi. L'image que je me fais, en effet, de ces jeunes gens déjà formés pour l'élite, mais surtout un jeune homme ouvert, au verbe agréable, dont l'élégance détonne un peu - aussi bien parmi les lauréats que comparé à la majorité des personnes présentes dans la salle - mais sans aucune ostentation, sans affectation.
Un petit élève, un peu étonné d'être là, qui se lance dans l'explication de son texte (inspiré par la mythologie) et les noms qu'il a choisis pour ses personnages. Enfin pour l'un, cela se résume à : "C'est mon professeur qui m'a aidé".
Une jeune fille, elle aussi bien étonnée, car elle a écrit un blog "de femme", sur les préoccupations "des femmes", et vraiment elle trouve ses écrits bien différents des précédents. Son insistance sur les femmes chez une toute jeune fille prête à sourire, mais son inquiétude visible de ne pas être à la hauteur des autres lauréats qu'elle semble considérer comme de véritables écrivains est touchante.

Bref, neuf jeunes gens invités à s'exprimer sur leur texte et pas une fausse note.

Des jeunes gens pleins de vie, de passion, d'espoir. Des jeunes gens qui aiment écrire. De quoi retrouver la foi, renouer avec l'espérance, s'envoler à nouveau avec de grands mots : croire en l'homme, en l'avenir d'humanité, au pouvoir infini des mots, au Verbe créateur.


L'Académie du livre - Colloque Florilège international des écrivains en herbe Francophones

vendredi 31 mai 2013

Je suis une mère indigne

écartelée entre ce qu'il faut, ce qu'elle sent, et ce qu'elle peut. Et c'est épuisant. Fin d'année exactement aussi fatigante que d'ordinaire, ciel gris et temps maussade - par contre totalement inédits en cette période, perspectives futures pas du tout rassurantes. Je sature, c'est normal. Mais parfois vraiment je ne vois plus d'issue.

dimanche 26 mai 2013

De la déprime à la nostalgie

Baisse de forme ou vrai trou noir en tourbillon insatiable j'ai saisi une perche ancienne. Et d'Alain Aurenche en Miserere, de Divine en colère et chagrin, je me suis souvenue d'une note jetée un jour pour plus tard et découvert Rémo Gary, à moins qu'il ne s'agisse d'une redécouverte m'ont soufflé des mots familiers. Alors de souvenirs en souvenirs, entre deux émotions qui chassent celles qui n'ont ni rimes ni raison et pas de mots surtout, un nom m'est revenu, un souvenir encore, une découverte aussi, et si les larmes affleurent toujours elles sont à présent les bien venues, réveillant cet ancien chemin et ces mots lointains mais jamais oubliés "mon terroir ce sont les galaxies".

lundi 8 avril 2013

Passion juvénile, vraiment ?

Double surprise ce midi en salle des profs. Comme la salle est très loin d'être bien conçue, il est impossible de ne pas entendre les conversations des autres - sauf quand certaines hurlent au téléphone ou explosent de rire en toute discrétion empêchant absolument toute autre conversation, mais c'est un autre sujet.

Et donc, j'entends deux collègues parler d'une salle de spectacles rock, puis de groupes, et même de l'une de mes idoles de jeunesse "qui a encore une pêche d'enfer". Ils ont même fini par de vraies remarques puériles d'ailleurs, pas bien loin d'un magazine d'ado...

La première surprise, c'est que l'un d'eux est le stagiaire que je ne supporte pas - en toute subjectivité, mais il m'énerve dès qu'il ouvre la bouche, s'obstine à laisser ouverte la porte de communication lorsqu'il fait cours dans la salle à côté, et emprunte le rétro sans prévenir. Rien d'important, mais bon, nous n'avons pas du tout sympathisé et je ne cherche pas à mieux le connaître. Du coup, découvrir que nous avons des passions communes... ça fait un peu bizarre. Mais, non, pas au point de faire plus ample connaissance, non merci.

La deuxième et la plus troublante surprise vient de son interlocuteur. Un collègue discret, charmant, qui de temps en temps fait une remarque pleine d'humour et de bon sens sans jamais hausser la voix. Mais surtout... un collègue... comment dire, d'une certaine maturité ?

Oui, je me rends bien compte m'être, par deux fois, fiée à tort aux apparences. Mais je réalise surtout que ce n'est pas la première fois que je prends en pleine figure la réalité... de mon âge !

J'oublie régulièrement que la musique rock n'est plus de la musique de jeune. Et je l'oublie d'autant plus que j'ai grandi dans une famille et un milieu où elle n'était vraiment pas à l'honneur. En fait, pendant très longtemps, je ne connaissais personne qui partage certains de mes goûts musicaux. Et quand j'ai rencontré - avec une certaine surprise d'ailleurs dont je me souviens encore - des personnes qui partageaient non seulement mes goûts, jusqu'aux plus originaux, mais aussi mes souvenirs, elles avaient plus ou moins mon âge - voire quelques années de moins.

Or, le temps a passé, j'ai déménagé loin des lieux de grands rassemblements, loin des salles branchées, je me suis posée aussi, et voilà des années que je n'ai plus ni assisté à un concert de ce type, ni parlé de cette période, sinon avec des amis proches ou avec des membres de ma famille. Je crois que j'ai gardé en mémoire à la fois l'enthousiasme de l'époque et... l'âge que j'avais alors.

Du coup, un adulte, un vrai, qui en parle tout naturellement... Mais bon sang, me voilà donc tout aussi adulte que lui ?!? Mais, mais, mais, cela signifie donc qu'une bonne partie du public est adulte ? Adulte, installé, sérieux, raisonnable, père de famille...

Le ridicule de cette prise de conscience a beau me sauter aux yeux tout en l'écrivant, je vous assure que le choc est rude...

Même si, en vrai, j'étais ravie de les entendre, ravie de les découvrir sous cet angle, et de voir surgir de façon totalement inattendue cet univers sur un lieu si intensément lié au travail et à ses difficultés. Même si un je ne sais quoi m'a empêchée d'intervenir dans la conversation, ils ont illuminé la pause de midi.


Iggy and the Stooges - Live in Detroit 2003 par MVDmusicvideo

Et comme le hasard est facétieux, un ami m'a justement contactée hier pour me proposer d'aller à Argelès cet été pour le festival. Je n'ai dit ni oui, ni non, me demandant en fait si je me sentirais bien à l'aise aujourd'hui dans ce genre de concert...

mardi 2 avril 2013

Pour mémoire

Jolie phrase qui exprime très bien ce que j'aurais dit de manière bien moins claire.

"Mon amie Julie, alors que je rédigeais un article sur les personnes âgés en psychothérapie, m'avait dit ces mots magnifiques: "Tant qu'une phrase n'est pas finie, le dernier mot peut en changer le sens. Il en est de même pour la vie"."

- avec de magnifiques photos d'une petite fille heureuse.

Si c'était à refaire

Oui, mais non. Si c'était à refaire, de toutes façons, les "choix" seraient les mêmes.

Allez, mieux vaut assumer.

Ou simplement faire le deuil de l'idéal.

Simplement... Facile à dire, tiens.


dimanche 31 mars 2013

Réflexions intimes

Avant-goût du jour où il partira pour de bon. C'est étrange comme le temps passe et comme finalement il nous change. Hier encore je pouvais dire avec assurance que l'essentiel demeure jusqu'à la fin. Mais hier est fort loin d'aujourd'hui en réalité.

Encore que, à bien y réfléchir, non rien n'a changé. L'altérité toujours. La solitude fondamentale évidemment.

Journée ensoleillée et tranquille, trop tranquille, parenthèse appréciable. Sauf qu'elle laisse un goût étrange parce qu'elle ouvre une fenêtre sur un futur trop proche.

Quand le moment sera venu, je crois que finalement tout ira bien. Mais j'aurais voulu avoir plus de temps. Non, je crois que j'aurais voulu pouvoir faire un brouillon d'abord.

C'est idiot. Je n'ai jamais aimé les brouillons.

Lutter contre le cours des choses augmente la souffrance sans rien changer au chemin. Citation très approximative d'une sagesse ancienne.

dimanche 17 mars 2013

Le regard de Pierre Rahbi

En plan rapproché, un visage, un regard. Quelque chose d'indéfinissable, quelque chose d'intense. Ensuite seulement j'ai entendu les mots, me suis laissée prendre et bercer par le ton.
Peut-être que si l'image captée par hasard avait été celle de la conférence venue plus tard, ou cette silhouette de vieil homme, peut-être aurais-je passé mon chemin sans rien voir.
Mais il se trouve que j'ai d'abord vu un regard, reconnu ce mystère pas si fréquent et cependant "re"connu parce que déjà rencontré - avec la même évidence et la même intensité.
Et voilà comment en ce dimanche matin, une émission de la 5 a ouvert une fenêtre bienvenue sur une autre façon d'envisager le monde.
Exactement au bon moment, pour contrebalancer un instant toutes les pesanteurs d'un monde qui semble courir tout droit vers un précipice béant.




Empreintes - Pierre Rabhi, les clés du paradigme


Synopsis : Depuis sa maison ardèchoise, le philosophe, humaniste et pionnier de l'agro-écologie, se raconte à Juan Massenya. Né en 1938 en Algérie, converti au christianisme, Pierre Rabhi acquiert très tôt la conviction que la croissance n'est pas un modèle de développement inéluctable et que la faim dans le monde n'est pas une fatalité.
ou en replay sur Pluzz 
http://www.tv-replay.fr/moteur/?q=empreintes&encoding-q=false

samedi 16 février 2013

Les mots des maux se dérobent

Entre deux eaux.
Tiens, c'est le titre d'un blog que j'aimais bien mais que j'ai perdu de vue depuis trop longtemps.

Etrange sensation, aussi familière qu'étrange pourtant. C'est bien la pire peine de ne savoir pourquoi... Ce pourrait être, ce devait être une bonne journée. Mais quelque chose vient gripper les rouages.
Comme la serrure que j'ai débloquée pour la seconde fois sans comprendre d'où vient le problème au fond, et du coup je n'ai plus confiance et évite de l'utiliser.

Soleil réconfortant, aprèm paisible, et pourtant peu à peu, mais bien avant les ombres du soir, quelque chose qui s'appesantit sans se préciser vraiment. Je me suis installée confortablement pour lire mais l'envie s'est dérobée. Encore.

Envie de silence et comme l'impression de m'effacer, de ne pas faire de bruit pour ne pas avoir l'impression de déranger, comme pour s'excuser de n'être pas à sa place, se faire le plus discrète possible, pas légitime.
Le silence, la paix, l'harmonie ? Il manque quelque chose je crois. A moins qu'il n'y ait quelque chose en trop, ce quelque chose qui pèse, juste un peu, juste assez pour n'être pas si négligeable.

Tiens la lampe vient de s'éteindre, l'ampoule est quasi neuve. Clin d'oeil, signe, symbole, allez savoir. Juste un peu moins de lumière, elle vacille un instant avant de mourir pour de bon. Ou bien ce n'est que cela, une petite baisse d'énergie qui voile un peu la lumière. Les signes sont facétieux ce soir, la voilà qui brille à nouveau.

Etablir des listes et des comparaisons ne m'a jamais servi à rien. Depuis le temps, je ne devrais même plus essayer. Elles se construisent pourtant, comme des relais, comme des poteaux indicateurs, pour dire, pour essayer de le faire croire plus exactement, que tout va bien, que cela ne va pas si mal.

Objectivement, comme ils disent, oui tout va bien. Enfin, disons que les raisons ne manquent pas de... De quoi justement ? Se réjouir ? Pas vraiment, non. Se rassurer ? Mais il reste tant et tant de motifs d'inquiétude. Voir venir plus sereinement ?
Voilà, c'est peut-être juste cela.
Mais je n'y crois pas. Pas vraiment. Ce doit être là que le bât blesse. Enfin, là aussi plutôt.

Pourtant je pourrais sans mentir, sans réfléchir, me juger plutôt optimiste. C'est vraiment étrange tout de même cette inquiétude latente.
C'est peut-être que rien ne prouve que ce qui a été sera, c'est sans aucun doute que certaine sécurité - toute relative au demeurant - n'apporte rien d'autre qu'une inquiétude de moins et que c'est loin de suffire au fond.

C'est, je le sais bien au fond, une incurable propension à idéaliser, une (coupable ?) ingénuité que quelqu'un un jour a qualifié de sensiblerie (il avait tort en l'occurrence mais son ton méprisant est resté gravé), un... repli ? refuge ? une fuite ? une immersion excessive ? dans un monde imaginaire qui cependant n'a pu se construire qu'à partir d'éléments bien réels bon sang !

Je voudrais, tiens, revivre ce sentiment de communion quand un auteur met en mots ou en images ce monde, pas du tout idéal, mais où, enfin, tout m'est familier.

Et je rêve, encore un peu, mais de moins en moins, d'une rencontre évidente, d'une résonance, d'une certitude.

Tiens, je vois se profiler une autre liste rassurante, un autre fil qui se dessine dans la tapisserie de l'Univers. Mais je ne le remonterai pas celui-ci. Plus de béquilles bancales, ce n'est pas la solution.

Ce doit être cela qui manque aussi, une solution provisoire quand le monde semble s'éloigner, vaciller un peu aussi. Les solutions anciennes sont épuisées je crois. Une petite mise en jachère leur serait peut-être profitable, qui sait.

Demain sera un autre jour.

lundi 4 février 2013

Parle-moi des simples choses

16 h 52. Officiellement j'ai fini les cours du jour à 14 h 30, mais c'est seulement maintenant que je commence à me sentir mieux...

Ça promet pour cette longue semaine (où nous répéterons le jeudi après-midi l'emploi du temps du mercredi après-midi... résultat de l'étrange logique du ministère qui rallonge vacances ET semaines pour - paraît-il - mieux équilibrer les périodes...).

Enfin, maintenant que fatigue, découragement, colère se sont apaisés, je peux repenser aux "jolies choses". Une photo envoyée par un ami virtuel, à qui pourtant je n'ai plus fait signe depuis des mois, une photo juste parfaite, parfaitement accordée à mon monde de rêve, un paysage idéal pour rêver et s'évader.
Un message très amical d'un collègue parti à la retraite voilà déjà trois ans et qui avait, dans un premier temps, très logiquement pris ses distances en profitant enfin de tout son temps, de sa famille, de ses grands enfants.
Le soleil qui règne ici quand il semble bien pleuvoir, neiger, faire gris pas si loin et sur une vaste partie du territoire.
Le temps, ce temps "personnel" indispensable à notre équilibre, certes, mais tout de même un luxe certain - et apprécié.
La fréquentation quotidienne de certain forum, devenue si naturelle et si addictive que cette nuit j'ai rêvé de certains participants comme s'ils faisaient réellement partie de ma vie !
Une vie relativement sereine après tout, sans soucis insurmontables, plutôt paisible et agréable quand les tensions sont évacuées.

Alors bien sûr les inquiétudes ne vont pas s'évanouir, le découragement n'est pas sans raison, et la colère s'accumule un peu trop côté relations professionnelles pour ne pas craindre une explosion incontrôlée un jour ou l'autre (et je détesterais cela) mais au bout du compte il faut que je pense à relativiser - absolument - et que j'en trouve le temps et l'occasion le plus souvent possible !


Marc Lavoine - Dis-Moi Que L'Amour Ne S'Arrête... par Marc-Lavoine

lundi 14 janvier 2013

Chemins de traverse

Au moment même où je m'apprête à l'écrire, je me demande si c'est bien nécessaire. Et la réponse est non. Juste histoire que cela sorte : j'en ai marre des donneurs de leçons. Qu'ils soient ou non diplomates, qu'ils enrobent ou non leurs propos. Marre.

Voilà, c'est écrit (et dit et redit en sortant mais visiblement cela n'avait pas suffi !)

Alors, maintenant je peux passer à autre chose.

A cette émission du dimanche matin, leçon de sagesse et de vie bien souvent. Une phrase ce dimanche a fait plus particulièrement écho : être libre, c'est ne plus dépendre du regard de l'autre. Ne plus attendre d'être reconnu, mais savoir, en soi, intimement, que l'on marche sur la route qui nous convient, quand bien même elle serait sinueuse ou escarpée ou buissonnière.
Bon, ce n'était pas du tout cette phrase là. Mais c'est ce qui en reste aujourd'hui, après se l'être réappropriée.

Aux soldes, avec pour la première fois depuis bien longtemps la possibilité de se faire plaisir sans trop compter, sans remords non plus. Et du coup s'offrir et offrir de vraies belles pièces même pas indispensables, même pas inusables.
Et cerise sur le gâteau : sans se presser, sans rien rentabiliser du tout, même pas le temps passé.
Alors un achat, un seul, dans un magasin qui demande plus de temps pour être rejoint que pour faire son achat, eh bien, c'est quand même un petit plaisir. Et rien du tout dans celui-ci, eh bien, tant pis, avoir eu le temps d'y passer, voilà déjà un luxe appréciable.

Aux plantes colorées qui remplacent celles qui ont fané ou n'ont jamais voulu se développer. Et tant pis si elles survivent à peine plus longtemps que, paraît-il,  ne le font les roses. Quelques touches de couleurs pour les heures où le soleil continue à rendre la vie plus belle, malgré le vent, malgré le gel matinal, et hop ! encore un petit plaisir.

Au charme inattendu de cette improbable série Once upon a time - réaliser (il était temps !) ce que signifie le nom de la ville "Storybroke", et retomber en enfance, au pays des merveilles, entre les fées et les méchantes reines, sans l'ombre d'une culpabilité.

Se sentir parfois en pleine forme, en pleine possession de ses moyens, quand bien même l'inverse est souvent vrai, quand bien même le retour au travail apporte bien trop vite son lot de contrariétés et de déceptions.




vendredi 4 janvier 2013

Ecrire plus souvent ?

Allons bon ! Mais je n'ai pas le talent de certaines, moi !

Le plus difficile en fait c'est de trouver la bonne distance. Sinon, je pourrais bien venir me défouler par ici deux fois par jour au moins, ou me noyer sans complexe dans des circonvolutions absconses à tout autre que moi. Mais pas moyen, par contre, de concurrencer les critiques littéraires, les partages de voyages, les avis sur tel ou tel film, les engagements citoyens, ni même le regard ironique sur les ennuis en cascade. Pour le coup, ce blog serait plus ego centré encore qu'il ne l'est déjà.

Alors, juste pour cette fois, de quoi lire tout cela et plus encore :


http://whatamistilldoinghere.hautetfort.com/
http://kaliuccia.canalblog.com/
http://www.penseesderonde.fr/
http://www.surlarouteducinema.com/
http://www.pakita-boudoir.com/index.html
http://www.jegoun.net/
http://partageux.blogspot.fr/




jeudi 3 janvier 2013

Suivre l'étoile


"Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns. Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier. Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences, Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants. Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir. Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence et aux vertus négatives de notre époque, Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l'aventure, à la vie, à l'amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille. Je vous souhaite surtout d'être vous, fier de l'être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable."

(Vœux de Jacques Brel, en 1968, sur Europe 1)