mercredi 30 juin 2010

à suivre bis




Libre le premier jour des soldes ? Mmmh, la dernière fois que j'ai tenté l'aventure dans une grande ville, j'ai fait un aller retour pour rien, sinon un grand énervement. D'un autre côté, les soldes ici, je sais déjà ce qu'on peut espérer... Ce sera donc une ville de moyenne importance pas trop loin d'ici.

Résultat proche du zéro. Une fort jolie robe d'été mais même dans la plus grande taille disponible elle m'écrase la poitrine sans aucune élégance !

presque comme celle-ci :



Côté garçon aussi grand qu'un adulte et trèèès difficile mais totalement réfractaire aux essayages, rien d'évident, donc mieux vaut ne rien prendre. Donc retour avec une tunique de plage et un tee shirt, hum, la prochaine fois que je travaillerais le premier jour des soldes au moins saurais-je qu'il n'y a pas de regret à avoir !

lundi 28 juin 2010

A suivre

On entame la dernière semaine là, j'ai bien envie de faire une note qui s'enrichit au fil des jours...

Lundi - L'ambiance est bien plus détendue qu'à l'ordinaire. Nous nous dirigeons sans hâte vers la salle de réunion. Première douche froide : une remarque acerbe sur ceux qui se dispensent de venir même lorsque les réunions sont programmées sur le temps de travail... Pas faux certes, mais justement nous, nous sommes là ! Assez contente de mon compte-rendu - pour lequel d'ailleurs mon soutien n'est pas venu ! je peux écouter tranquillement ceux des autres groupes. Deuxième accroc : une remarque à la limite de l'insulte et une réplique plus que sèche. Bonjour l'ambiance...

Malgré ces deux réserves et quelques réticences sur l'avenir, un discours général que j'ai beaucoup apprécié, et tout à fait dans le ton dont j'ai besoin en ce moment : optimiste et distancié, avec un discret hommage à l'esprit de résistance...

Montage des classes ensuite, un groupe efficace et discret, un groupe phlétorique, bruyant et revanchard, un dernier plus brouillon mais néanmoins efficace finalement.

Etuve sur le chemin du retour, avec deux détours bien employés. J'aurais le temps de profiter de la fête du cinéma mais la foule des années précédentes - et le choix plus que restreint offert dans la ville - me retient sans regret. Un malotru a laissé une partie de sa peinture sur celle de ma voiture...

Je compte prendre le temps cet après-midi, en essayant de ne pas succomber à la pesanteur induite par un appartement sous les toits à cette période de l'année...

Mardi

Même pas pensé à modifier l'heure du réveil, c'est malin !

Elèves pas vraiment inquiets dans l'ensemble, j'en entends même un s'exclamer "on a fini dans une heure" ... alors qu'il n'est pas encore entré dans la salle... Une jeune fille se couche carrément sur la table, la tête reposant sur ses bras croisés, elle ne rend pas copie blanche non... elle a pris la peine d'écrire l'intitulé du sujet (et de répondre à une ou deux questions avant de participer à la dictée).

Je ne sais pas quels ont été les sujets ailleurs, ni ce que seront ceux des deux autres matières, mais celui de ce matin est particulièrement ardu pour nos élèves... et pour ceux de l'établissement voisin que je surveille, d'après leurs soupirs appuyés et le regard dans le vague de certains qui restent immobiles un long moment après avoir pris connaissance des questions...

PS - Composer un jour d'été dans un vénérable établissement du sud est en soi une double épreuve !


dimanche 27 juin 2010

Hommage

à ceux qui maintiennent la flamme.

Lorsque Sarkozy est arrivé au pouvoir, je me souviens de cette militante socialiste qui en conclut avec fatalisme "avec la droite au moins, on sait faire" encore blessée par l'épisode Allègre.

D'une petite voix sans légitimité, moi qui n'ai jamais pu adhérer à aucun parti, non par manque de conviction mais pas excès de scrupules, j'avançai que cinq ans pour qui n'avait visiblement pas le triomphe modeste, c'était plus que suffisant pour faire des dégâts considérables...

Il ne fallait pourtant pas être grand clerc pour s'en rendre compte, même si la puissance et le nombre des attaques dépassent l'entendement.

De colères impuissantes en découragement, en abattement, de déceptions en déceptions par exemple vis-à-vis des délégués syndicaux (pour ceux qui nous "représentent" seulement, je ne préjuge absolument pas de ce qui se passe ailleurs, bien au contraire), c'est avec une réelle reconnaissance que j'ai renoué avec la lutte et la conviction collective qui paraissaient si naturelles à 15 ans

en particulier sur ces pages :

ici
ici
ici
ici
ou là

entre autres...


vendredi 25 juin 2010

Drôle de fin d'année

Des élèves épisodiques "Je reviens parce qu'ils ont appelé mon père" et réfractaires "Assurez M'dame ! Mais comment vous faites pour travailler tous les jours ?!", la multiplication habituelle des réunions - enfin pas tout à fait comme d'habitude, côté Conseil général et rectorat on ne joue pas sur les mots, on parle clairement de rigueur et de coupe sombre dans les crédits, tous les crédits, et tant qu'à faire demandons donc aux intéressés ce à quoi ils vont renoncer eux-mêmes bien gentiment !

Chaleur brutale et salles étouffantes comme d'habitude, enfin non, pas tout à fait comme d'habitude, bien plus tard dans l'année !

Incroyable discussion à midi, initiée par l'une de ces jeunes collègues totalement décomplexées. Le choc passé, je reprends mes esprits et réaffirme ma vision paraît-il idyllique de la jeunesse... pour assister quelques instants plus tard à une scène de séduction sans équivoque entre jeunes filles en fleurs et adultes supposés référents...
Il y a des jours comme ça où j'ai l'impression d'être un dinosaure !

Dernières heures de cours, pour l'un des groupes constitué d'élèves de deux classes, strictement aucun élève de l'autre classe...
De gentils au revoir, des poèmes et des dessins qui me rassurent : ce sont bien des enfants que nous avons en face de nous, même quand ils utilisent des mots d'adultes, quand ils imitent des comportements discutables, quand ils expriment avec violence leur incompréhension des règles, leur ennui et leur peur de l'échec, juste des enfants qui voudraient bien être entendus.

L'école primaire du quartier organise un repas spectacle ce soir, plus de chaises que de parents pour l'instant, mais belle idée de marquer joyeusement la fin d'année.

Pour nous reste une semaine étrange entre surveillance, correction, réunions (déjà démoralisantes en temps ordinaire, alors cette année...), attente des résultats de ceux qui mutent, et comme d'habitude des pots et des soirées........... heu, non, pas tout à fait comme d'habitude, trop de tensions et d'inquiétudes ont considérablement réduit et l'envie et le nombre des occasions de réjouissances.

Résolution du soir : profiter des deux jours qui viennent et remettre à plus tard sans hésitation tout ce qui assombrit.

FARNIENTE - Elodie Frege Pictures, Images and Photos

mercredi 23 juin 2010

Savoir finir

Et voilà. On se fait tout un monde de la dernière période scolaire, et elle s'achève en catimini. J'ai vu une de mes classes pour la dernière fois ce matin, et comme ce n'était pas prévu, les adieux sont restés très informels...

De surveillance et de correction cette année encore, ne manque plus que le jury pour que le tableau soit complet. Voilà pourtant des années que la tradition locale dispensait les correcteurs de surveillance, mais la brèche introduite l'an dernier semble pérennisée. Une de plus, même si ce n'est pas si important, encore un petit "privilège" qui n'existe plus.

Peut-on être malade dans les derniers jours de l'année ? Ma conscience s'insurge. Et pourtant les symptômes, eux, insistent !

Une idée lumineuse pour l'an prochain, mais l'expérience aidant je sais que les grandes idées de fin d'année s'évaporent mystérieusement durant l'été, je profite donc des heures qui s'étirent pour mettre tout cela par écrit. Et du coup cela me rappelle mes débuts, lorsque je construisais très sérieusement mes séquences pour l'année suivante pendant les journées en demi-teinte du mois de juin pas encore reconquis... des séquences qui n'en portaient pas encore le nom et qui se révélaient vite bien trop ambitieuses d'ailleurs !

Note aussi décousue que le fil de ces derniers jours où tout semble s'effilocher...

dimanche 20 juin 2010

Un dimanche ordinaire


Le soleil joue à cache-cache, un peu comme les vertiges et la migraine, et me voilà de retour sur le net.

Les premiers moments étaient plutôt gais http://zazainlondon.blogspot.com et musicaux http://www.deezer.com/en/music/marc-seberg/lumieres-et-trahisons-300950#music/marc-seberg/lumieres-et-trahisons-300950, et puis voilà que je clique sur des liens plus polémiques... Sauf que cette fois j'ai plus l'impression d'être portée par une vague revigorante qu'assommée par la déprime habituelle.

Je tente de créer un blog privé pour les membres de la famille, pour que les nouvelles se transmettent un peu plus vite mais surtout à tout le monde ! Mais je me perds dans les explications, et plus encore dans les configurations. Et lorsque j'ai enfin un nom, une bannière, un décor acceptable... impossible de s'y connecter depuis un autre poste ! La sécurité c'est bien mais ça complique les choses !

A part ça, les fraises poussent, les plants de tomates grandissent, et surtout, surtout, plus de disputes en perspective le matin : mon ado de fils a obtenu l'autorisation de cesser d'aller en cours, d'autant plus facilement qu'une heure sur deux au moins est consacrée à visionner un film... quand je pense à tous les grands discours affirmant "moi, je les fais travailler jusqu'au bout"... et au mal que se donnent ceux qui essaient réellement de les occuper le plus longtemps possible, essayez un peu d'obtenir un semblant de travail après des heures de laisser-aller complet...

Pas de pâtisserie aujourd'hui, le stress et la digestion ne vont pas trop ensemble. Pas vraiment de lézard au soleil non plus, le soleil passe trop vite entre les nuages et le vent, et puis la voisine aménage son balcon, pas moyen de se laisser porter.

Dernière semaine avant le brevet, quelqu'un d'influent auprès de la direction a obtenu un bouleversement de l'emploi du temps pour des "révisions intensives", du coup je retrouve les 3° pour trois fois deux heures, quand leur capacité d'attention en ce moment doit frôler le quart d'heure... il y a plutôt intérêt à prévoir des activités aussi multiples que variées ! Pour les sixièmes, je les ai lancés dans l'écriture et l'illustration de fables, tout va bien. Pour les 4°, hum, hum, la correspondance les lassent déjà, plus de notes, plus de livres, et le théâtre a déjà été largement exploré cette année... ne reste plus qu'à espérer que les plus récalcitrants aient convaincu leurs parents de leur faire confiance à la maison...

Une déclinaison de Police judiciaire anglaise, je vais aller voir ça ! Londres

mardi 8 juin 2010

La douceur perdue des larmes

Tiens, Pascale n'a pas encore commenté La Tête en friche.

Je ne sais pas si c'est moi ou si tout vient du film, voilà longtemps que je n'avais vu un film aussi beau... et aussi triste. Triste à pleurer, et beau à serrer le coeur, ce n'est pas si fréquent. Et j'aime, éperdument, lorsque ces deux émotions-là se rejoignent en une subtile alchimie.

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dimanche 6 juin 2010

Promenade sur d'autres chemins, moins étouffants

"Dès lors que l’espérance moyenne de vie en bon état atteint et dépasse les 80 ans, la cinquantaine est plus que jamais l’âge-clé où se prépare le passage de la vie professionnelle à cette « troisième vie » active que doit être la « retraite ». A condition que puissent s’y déployer d’autres activités lestées de nouvelles compétences humainement riches. Or c’est un âge que maltraite insupportablement sous nos yeux la gestion des ressources humaines par le profit privé."

L'article est ici.

jeudi 3 juin 2010

Langueur des îles ?

Ouf ! J'ai survécu au conseil d'enseignement et sans énervement. Reste à voir ce qui aura mystérieusement changé d'ici la rentrée de septembre mais pour l'heure les services sont équilibrés. Et c'est déjà beaucoup !

Finalement ce dernier mois si redouté ne commence pas si mal, même les troisième sont tous restés calmes mardi, pas tous attentifs, il ne faut rien exagérer, mais je n'ai pas eu à élever la voix.

Reste encore ce soir une réunion pour l'évaluation par compétences et une longue journée demain, mais aucun doute ça sent l'été et c'est bien agréable tout de même !

Mai Tai Pictures, Images and Photos