lundi 16 novembre 2009

Sacerdoce...

Fatiguée, épuisée, lessivée par une (une !) heure de "cours"... "C'est normal ça ?" comme dirait d'un ton de reproche le nouveau psy télégénique trouvé par M6...

Et le pire, c'est que j'y croyais encore moi. Après une heure de grand déballage - assez déprimant il est vrai - je me disais naïvement que la dernière fois ne s'était pas si mal passée, qu'il ne fallait pas trop vite baisser les bras, que cette heure là pourrait être tout de même constructive, ou au moins avoir une petite tonalité positive...

Résultat, mon après-midi a été littéralement dévorée par cette heure unique, et j'ai beau essayer de relativiser, j'ai bien peur que les nuits à venir ne soient à nouveau bien difficiles...

Je pense très profondément que refuser l'obstacle est un échec plus cuisant qu'un projet qui finalement ne mène à rien, mais d'un autre côté, foncer droit dans le mur ce n'est pas très malin non plus...
Aujourd'hui, je me dis "essayons encore une fois", la prochaine fois je me dirais probablement la même chose si vraiment ça se passe encore aussi mal, mais au bout du compte je me demande si ce n'est pas bien cher payer l'espoir d'améliorer une situation bloquée.

Eh bien voilà, il "suffit" presque de l'écrire pour trouver la réponse ! J'irais jusqu'au terme du projet - si les nerfs tiennent tout de même ! Mais j'ai franchement intérêt à me trouver sans attendre des compensations et des gratifications personnelles vraiment extras !

Un "chouette" métier, disaient-ils. Vous verrez, ils seront très attachants, promettait la formatrice. Tous les enfants violents sont des enfants en souffrance, pense-t-elle encore.
Mais bon sang, il y faut vraiment la foi dans certaines situations !

samedi 14 novembre 2009

Les gens sont étranges

En bonne santé, un patrimoine confortable, deux filles bien mariées, elle pourrait aspirer à un repos bien mérité.
Mais non. Toujours là, montant des projets pour obtenir des heures supplémentaires pas trop fatigantes, Madame Pincée distille son venin et ses critiques acerbes du matin au soir.
A force de conflit pas toujours larvé avec l'administration, son emploi du temps cette année est particulièrement mal fichu, du coup elle parle de retraite et s'arrête à la première occasion.
Une allure juvénile et les vêtements qui vont avec, Madame Pincée a tout de même 61 ans, et n'aime rien ni personne. Et surtout pas les élèves, qui le lui rendent bien mais ne vont jamais jusqu'à l'affrontement, bien placés pour savoir qu'elle peut être vraiment mordante...

Madame Snes, elle, monte toujours au créneau, que ce soit pour défendre les élèves ou pour pointer les "dysfonctionnements". 28 ans dans l'établissement, personne ne lui résiste, ni les principaux successifs, ni les collègues de sa matière, ni le conseil d'administration. Si Madame Snes dit non, ce sera non. Tout le monde la connaît. Aucun problème apparent en classe quel que soit le recrutement, même si elle aura aussi de toute façon "la" bonne troisième. C'est toujours à elle que l'on confie les stagiaires.
Un pilier de l'établissement.
Une caricature de prof. aussi, qui ne parle que boulot, révère la "culture" (élitiste de préférence), et n'attache aucune importance à son apparence.

Et voilà que sans crier gare, elle demande sa mutation.
Une mutation avec des voeux si larges que malgré ses 28 ans de stabilité, son expérience de déléguée syndicale, sa hors classe, elle se retrouve relativement loin de chez elle dans un établissement où personne ne la connaît, où personne ne cherche à la ménager. Pas vraiment plus calme (un peu quand même), juste ailleurs, ailleurs à tout prix...

Toutes les deux ont des relations difficiles avec les collègues, elles ne sont pas éminemment sympathiques, elles ont toujours un reproche à formuler, une colère à exprimer. Toutes deux sont absolument incontournables. Toutes deux vont, dès la pré-rentrée, à la rencontre des "nouveaux" qu'elles délaissent aussitôt cernés. Toutes deux me seront restées parfaitement incompréhensibles...

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Et je me demande quel portrait chacune d'elles pourrait bien faire de moi...

jeudi 12 novembre 2009

Angoisse de débutante

Non, non, il n'est pas question de l'entrée dans le monde des jeunes filles bien élevées.


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Tout simplement d'une angoisse qui m'a ramenée des années en arrière. Des nuits de cauchemars à répétition, des scénarios improbables, des essais virtuels qui tournent en rond. Du lundi après-midi au jeudi 10 h 10, je crois que je n'ai pas dû cesser d'y penser plus d'une minute...

Le premier essai l'an dernier était plus qu'encourageant, du coup je me suis inscrite cette année sans inquiétude. Une inquiétude malgré tout qui a commencé à monter lors du stage de préparation. Trop d'opinions divergentes, trop de flou, et en même temps trop d'impératifs avec lesquels je ne suis que (très) moyennement d'accord...

Et puis voilà, la liste est fixée, l'emploi du temps établi, la répartition des tâches faite. Enfin, pour être exacte, la répartition des tâches précède l'emploi du temps, la liste des élus n'arrive que quinze jours plus tard... Tous inconnus sinon de réputation.

Donc arrive le jour J, lundi tout début d'après-midi. J'arrive tout sourire, pleine d'enthousiasme, avec mon programme et mes convictions. Les débuts sont houleux, il fallait s'y attendre, je m'y attendais. Euh, non, à vrai dire pas à ce point... Première provocation, je gère, deuxième, OK. Ah oui, mais c'est que celui-là n'a pas du tout l'intention de s'en tenir là - et il a de l'entraînement le bougre ! On avance quand même, de bonnes idées, ils accrochent, c'est bon... Que nenni, l'affrontement se déplace, les noms d'oiseaux volent, mince un OVNI aussi ! et on frôle une bagarre. Au secours !

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L'heure passe cahin caha, j'ai quand même obtenu ce que je souhaitais et réussi à faire passer au moins deux idées force, mais je sors totalement épuisée, et déjà presque découragée. Mais que suis-je donc allée faire dans cette galère ?!?

Et à partir de là, ça tourne en rond dans ma tête. Nuit et jour.

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Jeudi matin. Un mot très officiel suggère une rencontre dès la semaine prochaine pour faire le point. Une certaine agitation. Quelques mots happés au hasard. On dirait que ça s'est très mal passé avec certains. Une réunion impromptue à midi, avec beaucoup de rires pour décompresser. Et finalement l'explication : un geste violent, précisément avec la plus douce et la plus patiente des intervenantes...

Inutile de dire que je m'attends à tout pour la deuxième intervention...

Et c'est là aussi que revient le souvenir des toutes premières années ! Oh miracle, tout se passe bien. Très bien. Tout à fait bien ! Le provocateur est toujours là, toujours très actif, mais il n'arrive à rien. Et les autres se livrent, un peu, juste un peu, mais assez pour travailler vraiment, assez pour aller dans le bon sens. Ouf ! Je crois que je vais enfin pouvoir dormir ce soir !!!

Bien sûr, rien n'est acquis, et il est fort possible que lundi soit à nouveau explosif... mais c'est possible, cela me paraît à nouveau possible. Et c'est un soulagement formidable ! J'aurais détesté devoir admettre qu'il n'y a plus rien à faire pour eux...

Oui, vraiment, tous les émois d'une débutante...

vendredi 6 novembre 2009

Grand moment de solitude

Quand un matin où le temps presse (bien sûr, ce serait moins drôle sinon...) la portière de la voiture - qui bloquait bien un peu la veille - refuse... de se refermer !


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Dans le jour pas encore vraiment levé, essayez donc de trafiquer une serrure pleine de graisse noire sans autres outils que vos clés...

Rien à faire, impossible de refermer cette satanée portière, impossible aussi de laisser la voiture dehors toute une journée portière ouverte... Et si je peux à la rigueur (à l'extrême rigueur parce que ce n'est vraiment pas le bon moment pour ça non plus...) si je peux donc éventuellement ne pas aller travailler de suite, je ne suis pas seule concernée !

Et nous voilà donc partis, à toute petite vitesse, avec une portière (passager heureusement...) plus ou moins "tenue" par un tendeur miraculeusement acheté "au cas où" qui s'étire de la poignée à l'appui-tête...

Déposer le passager, faire demi-tour dans les embouteillages du vendredi, tout, tout doucement, et attendre l'ouverture du garage complaisant et matinal...

Petit sourire du garagiste qui m'a dépannée juste avant les vacances... J'expose mon problème, il se dirige aussitôt vers le véhicule. Et là...

Un geste ! Un seul geste de sa part et la portière se referme !!!!


Moi je dis, certains matins, on devrait vraiment rester dans son lit...


PS - Bon, quand même, la serrure a vraiment un problème, et d'après Google encore un problème récurrent sur ce modèle (tout comme le vilain voyant qui s'est allumé la veille des vacances...)