dimanche 25 juillet 2010

Le pouvoir des mots

De carnets en cahiers remplis quasi quotidiennement des années durant, un jour remisés à la cave, traces d'un passé dont le souvenir souvent s'est révélé si différent des mots écrits. Certains mots pourtant ramènent à la conscience des événements que l'on pensait oubliés, mais dont la force gisait là, intacte, sublimée peut-être par leur renaissance inattendue.

D'autres mots sur un écran, une différence subtile parce que bien moins secrets, mais l'intention quasi identique parfois, des mots moins fréquents, moins instinctifs sans doute.

Et ce matin, le souvenir et les réminiscences, le désir d'écrire - presque comme avant - une trace d'un plaisir, d'une émotion nouvelle qui fait écho à tant d'autres.

La Moïra - Un dénommé Loevenbruck. Presque par hasard, presque, la mention des druides et des silves tout de même n'était pas pour rien dans le choix.

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D'autres livres dévorés tout en essayant de ralentir pour ne pas voir finir trop vite ce temps suspendu. Et puis un jour, la bibliothèque n'a plus rien à offrir. Les nouveautés se dont attendre si longtemps. D'autres noms, d'autres merveilles, des trilogies qui ouvrent à nouveau la porte d'un temps autre, d'une autre dimension du rêve, de la légende, de l'enfance merveilleuse "merveilleuse" comme ces contes où intervient la magie.

Magie à laquelle j'ai cru si longtemps en toute innocence qu'il en reste à jamais quelque chose. Les fées, les lutins, puis le cycle du Graal, l'irruption fabuleuse des mythes dans le monde parfois si aride de la faculté. Et un jour, mais comme s'ils avaient toujours été là, les nains, les elfes, les magiciens. Comme si ? Non, je suppose les avoir rencontrés lorsque je dévorais tout ce qui me tombait sous les yeux - tout ce que je dénichais, sans chercher à retenir quoi que ce soit, sans en tirer aucune conclusion, sans jugement, juste s'immerger dans le monde ouvert par les mots.

Et aujourd'hui, chaque découverte - plus rare à mesure que le temps passe - semble s'inscrire dans un monde familier, approfondir la connaissance d'un monde secret, d'un monde caché aux yeux de ceux qui forcent et s'imposent, d'un monde où l'équilibre et la beauté comptent plus que l'éphémère et impossible satisfaction du pouvoir, de la possession.

Ce sentier là m'avait échappé jusqu'à présent, parce que parfois l'attente est déçue, parce que ce nom ne me disait rien. Mais aujourd'hui le plaisir n'en est que plus grand : non seulement un nouvel auteur, mais un auteur vivant, d'autres attentes interminables, d'autres immersions à venir.

vendredi 23 juillet 2010

Chasse à l'homme

Sujet difficile, parce que touchant de trop près ces émotions que la volonté ne suffit pas à contenir, mots malhabiles, hésitants, repris. Résultat incertain, loin de l'horizon entrevu.
Peut-on vraiment changer ? Le mal peut-il s'incarner, et si vraiment on finit par en admettre quelque chose, le pourrait-il dans le corps d'un enfant ?...
La ligne oscille depuis toujours, entre le refus, l'interrogation, la certitude fragile ou renforcée.
Parfois il me semble que ce qui nous constitue est là dès le départ et jusqu'à la fin, quelques évolutions bien sûr, des traits mieux marqués, un équilibre modifié par le temps et les expériences, mais l'essentiel immuable, déjà perçu chez l'enfant, toujours deviné chez le vieillard dont la vie s'effiloche.
En d'autres occasions, l'espoir solide d'une rédemption, d'un accès à la lumière, d'une illumination à venir.
Il est vrai que cette lumière là, je l'imagine déjà présente. Présente chez chacun de nous. Pas réellement un changement donc, plutôt une porte enfin ouverte.
Rarement, mais tout de même, une vague sombre qui libère des émotions primaires et crie à la vengeance, à la destruction. Un moment, parfois long, souvent provoqué par une présentation habile, toujours regretté.

Là, juste le malaise devant ceux qui traquent, exacerbent la haine, flattent l'indignation populaire dans ses plus bas instincts tout en prétendant à la vertu.

Deux enfants meurtriers. Bien sûr, l'horreur. Mais la vindicte réactivée, mais l'hallali, mais la malédiction à vie...
Comment pourrait-on croire en une quelconque humanité sans pardon, quelle justice serait possible quand les sentiments s'en mêlent, qui dira la norme si l'humanité d'un seul peut être niée.

Je regrette le temps où l'indignation était aussi généreuse.

mardi 13 juillet 2010

Renouveau !

Energie et envie sont de retour : vivent les vacances !

Du coup, (les vacances, pas le retour du moral ;-)) beaucoup moins de temps pour écrire et même pour lire, j'essaie juste de ne pas me laisser submerger par les nouvelles entrées des blogs que j'aime, un coup de chance, nombre d'entre eux lèvent clairement le pied en été.

Mais quand même, ce serait dommage de ne pas laisser aussi un petit témoignage quand tout va tellement mieux !

D'abord plus de tête à tête mère-ado, eh bien ça change tout, bien plus que je ne croyais. Tout n'est pas redevenu rose, certes, mais beaucoup moins de heurts, et même que finalement il sait encore sourire ce grand râleur !

Ensuite, quand rien ne t'oblige à aller travailler, à sortir en pleine chaleur, la chaleur n'est plus du tout aussi épuisante. Même que quand j'ai enfin surmonté ma répugnance pour la route des plages, c'est une mer de rêve qui nous attendait : pas trop de monde encore, l'inimitable ambiance du bord de mer, et une eau limpide. Un vrai bonheur.

Retour express et solitaire pour régler deux, trois problèmes - plus celui qui m'attendait, totalement imprévu, dans la boîte à lettres. Mais pas l'ombre d'un stress, chaque chose en son temps.

Au passage, je consulte les résultats du brevet affichés sur la porte du collège. Aussitôt interrompue, je n'ai pas tout mémorisé, mais de bonnes surprises, des évidences (les mentions TB pour certaines perles), et surtout une liste au moins deux fois plus longue que l'an dernier !

J'ai oublié l'appareil photo, il n'y aura donc aucun témoignage des plantes desséchées sur le balcon pour cause d'embouts inadaptés (alors que j'avais prévu large sur les dispositifs d'arrosage !!!) Mais je vais les soigner et cette fois j'ai les bonnes bouteilles pour la suite !

Demain peut-être une note plus maîtrisée, demain ou bien plus tard !