jeudi 24 octobre 2013

Tu es romain tu sais, un tricheur dans l'histoire...

Vacances, temps libre, nostalgie. J'écoute de vieux titres. Ce disque-là me rappelle, avec le sourire, des souvenirs des plus agréables.

http://www.deezer.com/fr/album/427734



Extraballe

Petite recherche, juste pour le plaisir d'une vue d'ensemble. Et le sourire disparaît.

http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2012/04/10/game-over-hommage-a-extraballe-tresor-oublie-du-rock-francais/#comment-5350

Ce n'est pas la première fois, mais je ne m'y fais toujours pas. Entre les hommages de plusieurs jours et les annonces furtives, même dans la mort la notoriété me reste incompréhensible.

En attendant, ces mots-là je m'en souviens parfaitement, les mots, le rythme, l'intonation, tout me semble avoir été aimé hier à peine.



samedi 12 octobre 2013

Mystérieuse sagesse

Comme une impression de printemps en automne.

Surprise certes par l'arrivée du froid, heureusement compensé par un beau soleil la majeure partie de la journée, mais de tenaces envies de renouveau, une certaine sérénité, et même de vrais élans de vitalité assez inhabituels.

L'origine de cet état de grâce me reste mystérieux, mais j'en profite avec autant de plaisir que d'étonnement. Alors pourquoi ne pas en fixer aussi par écrit quelques échos...

D'abord des relations apaisées, pas idylliques non, mais apaisées, c'est le mot juste. Alors est-ce parce que j'ai pris du recul ou est-ce parce que c'est plus simple que j'ai le loisir de prendre du recul, c'est une question insoluble. Qui qu'il en soit, cela rend tout de même la vie plus légère et tout semble alors plus facile.

Alors peut-être l'un découle-t-il de l'autre, peut-être pas, mais les sourires et la bonne humeur de façade, de convenance, sont de plus en plus faciles, de plus en plus naturels. Et là aussi, les relations sont différentes. Des complicités inattendues, des convergences jamais soupçonnées, des oppositions qu'il ne me paraît plus nécessaire de fuir. La parole en devient plus libre et l'atmosphère plus saine étrangement.

Une meilleure organisation du temps peut-être, mais c'est étrange parce que j'ai en fait moins de temps libre que l'an dernier - avec moins d'heures à assurer mais plus de présence... Je crois plutôt qu'il s'agit d'une nouvelle disposition d'esprit, d'un sentiment d'urgence presque évanoui, d'une volonté, plutôt d'un désir informulé de profiter davantage et de bien moins s'investir pour des causes perdues.

Ce qui n'empêche pas de saines colères contre ce qui se profile de plus en plus nettement dans l'Education soi-disant nationale, mais voilà à présent c'est la colère, et une colère qui s'exprime, au lieu (enfin plutôt à côté pour être honnête) d'un profond sentiment d'abattement, voire de désespoir devant le gâchis programmé.

Et cependant je sens de plus en plus le poids de l'âge : mauvaise mine, courbatures, fatigue vespérale, nuits difficiles, articulation douloureuse, prise de poids irréversible, parfois même comme un décalage entre la parole et la pensée (ça, c'est particulièrement troublant d'ailleurs). C'est très étrange cette distorsion entre le physique et le moral.

Ce qui me rappelle une lointaine activité. Des courbes à tracer puis à découper. Un magazine expliquant les "courbes émotionnelles" et leur cycle. Je ne sais plus exactement, mais je revois trois courbes en carton, et le souvenir en effet que le sommet n'était que très rarement atteint pour les trois courbes en même temps, l'une prédominant presque toujours en son temps.

Peut-être suis-je au sommet de ma courbe émotionnelle, mais je vais éviter d'aller vérifier : tant que dure ce petit miracle, j'en profite - et de préférence en pleine conscience, comme disent les magazines d'aujourd'hui.