mercredi 26 février 2014

Les bonnes résolutions

fin février, ben oui, pourquoi pas ?

En réalité maintenant qu'approche la fin de ces huit semaines ininterrompues, j'ai tellement d'envies que quinze jours ne sauraient les combler.

Du coup, je me fais des promesses (non, non, je ne veux plus jamais entendre parler d'objectifs !), comme de publier régulièrement quand bien même ce ne serait que de peu d'importance, même pour moi s'entend ! Comme de ne plus attendre "d'avoir le temps", parce que ce temps hypothétique finalement ne vient jamais, ne plus attendre donc pour répondre aux ami(e) lointain(e)s, et tant pis si les réponses sont brèves, peu développées, ce sera mieux sans doute que d'écrire des pages (bon, d'accord, une page) de loin en loin. D'autant que, pour le coup, les petits événements du quotidien n'y trouvent jamais leur place, et c'est une perte, je trouve, de ne plus partager les petits riens avec les amis.

Tant qu'à être dans les bonnes résolutions, reprendre aussi plus fermement une promesse ancienne : assumer mes goûts et ma façon de vivre, prendre le temps d'en parler et découvrir parfois que les émotions les plus intimes peuvent parfaitement être partagées par des gens que l'on avait à peine remarqués, ou qui au contraire me paraissaient, à tort, si sûrs d'eux et si sereins que j'aurais pu jurer qu'ils étaient à mille lieues de mes troubles. L'avantage des gens discrets qui observent en silence c'est qu'ils découvrent assez facilement les failles et les beautés cachées, l'inconvénient c'est qu'à force de se taire ils ne savent pas comment manifester leur complicité ou leur admiration sans maladresse. Une maladresse telle qu'elle refrènera longtemps toute nouvelle tentative.

La dernière promesse n'en est pas une, c'est une façon de vivre depuis très longtemps, qui s'est plus ou moins imposée par la force des choses, parce que c'était la seule manière de rester en vie à une période lointaine. Mais finalement je crois qu'elle s'est dévoyée au fil du temps, peut-être aussi, sûrement même, parce que les obligations se sont accumulées avec les années et les responsabilités. Mais maintenant que j'en ai une conscience bien plus aigüe, je crois que ce sera plus facile d'en tenir vraiment compte. Prendre le temps. Le prendre vraiment, sans culpabilité, sans penser à ce qui reste à faire, sans faire autre chose d'"utile" en même temps. Prendre le temps. Pour le plaisir, pour la beauté, pour l'émotion. Parce que c'est cela qui compte au fond, bien plus que le devoir, que la vie en société, que les responsabilités même assumées. L'émotion d'abord. Jusqu'au vertige, jusqu'à l'abîme.

"... qu'importe que j'y perde, je veux l'inaccessible".