samedi 22 décembre 2012

Nuit d'angoisse

Pas de fin du monde. Et pourtant.

En plus, je me suis sentie responsable, et bien irresponsable, d'avoir voulu faire confiance à un ado de juste 16 ans.

Quand je pense à quel point j'ai dû m'exhorter justement à lâcher prise...

Hier encore je me laissais convaincre en lisant, étrange hasard, des préoccupations identiques, des différenciations subtiles entre besoins et valeurs, entre ce que l'on peut admettre par la force des choses et ce qui doit rester une limite infranchissable.

Et ce matin, entre appel aux hôpitaux, à des portables sur répondeur, à des adultes compatissants mais sans solution, j'ai cru avoir réussi à mettre la peur à distance.

C'était bien sûr m'abuser moi-même et l'émotion m'a submergée à l'instant même où j'ai été rassurée.

Rassurée, en colère, et puis inquiète à nouveau tout de même devant cette inconscience, cette indifférence à mes inquiétudes ô combien légitimes.

A moins qu'il n'ait, finement, compté sur cela.
Une fois l'angoisse apaisée, une fois la colère retombée, cette évidence que rien de grave n'est arrivé, rien de rien.

Sinon un abîme, un maelström, une tempête intérieure dont je ne me remets pas et dont je redoute le retour.

lundi 17 décembre 2012

Un coup dans le zig, un coup dans le zag

Souvenirs d'enfance.
Le sens en était légèrement différent mais l'image est bonne néanmoins.

Du gris maussade au bleu rayonnant, du froid qui pétrifie au soleil qui illumine tout.
De mauvaises nouvelles en plus mauvaises encore, recycler Charybde et Scylla.
Des rires, des chants, un groupe très expansif, sans doute pour exorciser, mais quand on est juste à côté, ou quand on aspire simplement à un peu de calme avant d'y retourner, cela donne surtout des cris, des hurlements de sauvages, et un sans-gêne difficile à supporter au quotidien.
Donner le change, prendre ses distances, sourire et s'éloigner. Etrangement, c'est plus facile que de faire les efforts ordinaires pour se montrer sociable.

Des rites pas forcément bénéfiques, un livre passionnant qui vous tombe des mains, l'énergie pourtant encore présente lorsque s'achève la semaine, des cadeaux simples et cependant choisis, le retour réclamé des traditions après deux, peut-être trois ans où elles ne semblaient plus guère appréciées, des absences, des silences inattendus, et ne plus y attacher d'importance, se retrouver, s'accorder quelques plaisirs sans culpabilité, découvrir, approfondir, réfléchir, discerner l'essentiel de l'accessoire.

Un coup dans le zig, un coup dans le zag. L'année va s'achever, le quotidien se poursuivre, l'avenir se dévoiler à son rythme.