samedi 21 mars 2015

Montagnes russes

Des hauts, des bas... Je n'en peux plus, plus assez d'énergie pour faire face. La moindre contrariété me plonge dans des affres terribles.
Hier encore je me demandais que dire lors du prochain rendez-vous puisque finalement j'allais bien mieux. Et ce matin, crise de larmes irrépressible après une mauvaise nouvelle parfaitement prévisible depuis des mois...
Dès que je réfléchis, enfin quand j'arrive à réfléchir à peu près posément, ça va mieux. Mais chaque obstacle prend des proportions insurmontables sur l'instant.

Du coup, je ne vois pas non plus pourquoi j'écris à ce sujet. Sauf peut-être un mot d'une amie selon laquelle "ce qui est dehors n'est plus dedans". L'occasion d'ailleurs de constater une fois de plus que les personnes qui ont eu un jour besoin d'aide sont bien plus nombreuses que je ne le pensais, et par la même occasion que jamais je ne m'en serais douté pour beaucoup.

Bref, espérons qu'à défaut de miracle la prochaine entrevue soit aussi libératrice que les précédentes, même si ça n'empêchera probablement pas les prochaines montagnes russes - j'ai toujours détesté ces manèges, tiens au fait...

Ce que j'ai du mal à comprendre dans cette soudaine vulnérabilité c'est que j'ai plutôt une tendance naturelle à l'optimisme, rien n'est jamais si grave qu'il n'y ait pas de solution pour y faire face. Or là, clairement, la logique ne m'est plus d'aucun secours. Il paraît que c'est l'un des aspects du problème, l'écart entre la logique et l'émotion, mais j'ai beau essayer d'y réfléchir, c'est en pure perte...


vendredi 13 mars 2015

En vrac

Les mots m'échappent (un comble tout de même...), tiens, j'avais oublié les plaisanteries, pas toujours comprises à l'époque, sur "le comble pour..." qui étaient à la mode lorsque j'étais encore au collège (il y a longtemps, oui...)

Les mots m'échappent donc, à moins qu'ils ne suivent leur chemin propre, je ne sais plus. En tous cas, les mails ne ressemblent pas à ce que je voulais écrire au départ, mes pensées refusent la ligne droite, et tout s'embrouille et s'emmêle. Oui, je sais, ça ressemble un peu beaucoup à ce qui est devenu mon quotidien ces derniers mois.

Le pas est franchi des conversations avec quelqu'un qui éclairerait un peu tout cela, mais en fait d'éclairage, j'ai plutôt l'impression que se multiplient les questions sans réponse. Sur le moment, juste être écoutée sans à priori, sans que l'émotion s'en mêle, c'est déjà un véritable apaisement. Ensuite, ensuite, c'est tout autre chose.

Ce matin est revenue, fugace, mais bien reconnaissable, cette épouvantable sensation de s'effondrer à l'intérieur de soi, plus rien qu'une enveloppe pour du sable... Plus rien que du sable qui s'écoule dans une forteresse inutile.

Après le diagnostic, j'ai rencontré une première personne qui a fait un lien, d'abord inattendu mais qui sur l'instant m'a paru juste, pas très longtemps en réalité. Celle-ci en fait un autre, tout aussi limpide sur l'instant, tout aussi improbable à la réflexion... Peut-être qu'il n'y a pas de lien en réalité, juste une période difficile, ô combien, qui fait écho à d'autres, oubliées, refoulées sans doute. Ou peut-être "simplement" la conséquence naturelle de l'épuisement. Plus de forces, d'aucune sorte, pour rétablir les murailles protectrices. Peut-être. Je ne sais vraiment plus.

Mais je recommence à croire et à espérer trouver, retrouver l'équilibre. Voilà, je vais essayer de rester au moins pour aujourd'hui sur ce positif là.