Le poste de télévision est calé sur la deux, vacances aidant je me réveille bien plus tard que d'habitude et tombe sur Thé ou café. Comme je fais deux, trois choses en même temps je ne réagis pas de suite. Parce qu'en vrai je n'aime pas du tout C. Ceylac et il se trouve que je n'aime pas non plus l'actrice invitée, Karine Viard. Sauf que mes occupations ne concernant pas l'auditif j'entends... et je finis pas écouter. Et j'aime bien ce qu'elle dit l'actrice et j'aime aussi son visage maquillé, sa coiffure étudiés pour faire dame.
Du coup, je m'interroge. Parce que je continue à ne pas trop l'aimer, elle. Quelque chose me gêne. Quelque chose que je finis par identifier : sa voix, sa façon de parler, que je ne peux absolument pas m'empêcher de trouver vulgaire. C'est nul, archi nul de juger sur les apparences, si j'apprécie ce qu'elle dit, si je remarque ses efforts d'élégance, qu'importe sa façon de parler ? Mais non, rien à faire, ça me gêne. En fait, c'est bien pire, je me sens réellement agressée...
Et je réalise ce qui affleurait à la conscience depuis longtemps en réalité. Le monde m'agresse. Bien trop souvent. Alors je fuis, je me replie, je m'isole. Et le moindre contact un peu rugueux prend des proportions démesurées. Cercle sans fin.
La question est "Ai-je envie de changer ?". Et la réponse pas évidente du tout. Certes les rencontres, les sourires, la légèreté rendent la vie plus simple et plus souriante, mais ce désir de douceur, de délicatesse, d'attention est lui quasi vital. Chaque fois que j'essaie de passer outre, que j'essaie de me joindre à un groupe où, fatalement, à un moment ou à un autre quelqu'un, quelqu'une va se montrer hautain, méprisant, suffisant, catégorique - voire franchement vulgaire et déclencher les rires gras - c'est comme si j'en ressentais physiquement les blessures. Parfois même un mot, une phrase peuvent produire une onde de choc qui me déséquilibre, au sens propre, une micro seconde. Et je me demande si cela ne m'atteint pas plus profondément même que je n'en ai l'impression sur l'instant.
Réflexions sans importance d'un jour de tempête...
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7 commentaires:
Il y a bien assez de gens non agressifs d'une manière ou d'une autres, de contacts (même superficiels, quelle importance ?) agréables pour ne pas aller s'embêter avec des gens dont on sait qu'à un moment ou un autre ils risquent de nous heurter ! Ce n'est même pas une question de "jugement", mais une question de "sensibilité"... Notre métier nous oblige à être réceptifs à toutes les sensibilités exprimées (ou tues...) par les élèves. Pas à aimer le monde entier !
C'est drôle... Parce que moi, j'adore Karine Viard, et ça depuis la première fois que je l'ai vue, dans La Nage Indienne, en 1993. C'était un 25 décembre. J'étais seule après avoir mangé avec mon père. Mon amie étant rentrée dans sa famille. Et elle m'avait émue, cette actrice, par sa fragilité, à laquelle je m'identifiais. Et pour cacher cette fragilité, j'ai souvent fait de l'humour, pas vulgaire, j'espère, mais j'ai dû faire peur. Aujourd'hui, je suis moins fragile, enfin, pas pareil, et je suis plus discrète. J'ai appris à me défendre autrement. J'aime toujours Karine Viard, qui ose plus sa féminité qu'en 1993, mais que je n'ai vraiment jamais trouvée vulgaire. Moi aussi certains groupes m'agressent, mais ce sont surtout ceux que je trouve snobs, supérieurs par leur fric par exemple, ou par ce qu'ils considèrent comme la culture suprême. (Je ne sais pas si j'exprime bien ce que je veux dire.) Mais les blagues bien grâce volontiers machos ou homophobes, évidemment ce n'est que pour rire !, m'horripilent aussi.
@ ex-prof - Peut-être une sensibilité exacerbée alors, mais je n'ai jamais trouvé que les gens doux et attentifs aux autres soient si nombreux que cela...
@ Ed - Je n'y peux vraiment rien pour Karine Viard, c'est plus fort que moi...
Il me semble que l'humour défensif ne me fait pas peur, et j'ai souvent admiré des personnes extraverties.
Cela vient peut-être de moi mais au-delà de trois, quatre personnes il est bien rare que je ne sois pas blessée par l'un ou l'autre - pas blessée par une attaque personnelle, là je sais assez bien me défendre, ou me détacher, mais vraiment heurtée. C'est difficile à dire sans grandiloquence, je crois que c'est ma foi en la nature humaine et en la beauté du monde qui vacille dans ces moments là.
En me relisant je réalise que j'ai écrit "grasses" "grâce" ... quelle honte !
Non, on n'y peut rien. Il y a des gens dont quelque chose nous gêne dans le ton, la voix, le sourire... Je l'ai ressenti chez des collègues, des élèves, des voisins ou des gens plus connus.
Je déteste Eve Ruggieri par exemple, par sa simple voix aussi.
Détester Eve Ruggieri ?? C'est possible ?!?
Je plaisante, bien sûr, en fait tous les animateurs de Mi fugue mi raison ou de Un sur cinq ont une place particulière dans mon coeur et je ne suis plus du tout objective ;-)
Eh bien moi, c'est sa voix à elle que je trouve vulgaire. J'ai cherché. Y'en a d'autres dont je n'aime ps le timbre, trop grave, trop aigue, trop nasillarde...
Mais là, non, ça m'insupporte. Je n'ai absolument rien contre le contenu de ses émissions et ses collègues.
Ben vi, c'est subjectif tout ça. Le vrai problème c'est quand la personne que tu ne supportes pas de façon épidermique tu l'entends tous les jours ou presque ;-)
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