Eh bien, non, je ne suis pas du tout d'accord. Surtout quand il est 19 h 30 et que le téléphone est sur répondeur.
Mais je fais des progrès côté sérénité, je n'imagine plus de scénario catastrophe et j'attends presque calmement le retour du fils prodigue.
Contrôle technique cet après-midi, dans un coin perdu mais qui offre des prix intéressants si on réserve à l'aveuglette sur le net (à l'aveuglette parce que l'adresse exacte n'est fournie qu'après le paiement...). Le temps parfois joue vraiment de drôle de tours, deux ans déjà ? (et même un peu plus dit la carte grise narquoise...) Mais comment est-ce possible ? Je me souviens très, très bien du dernier contrôle... Deux ans peuvent-ils tomber dans un trou noir ?
Pendant une seconde, je me suis vraiment cru dans un film fantastique, deux ans disparus, un monde parallèle peut-être ? Les jours sont-ils si monotones qu'ils passent ainsi sans laisser de traces ?
Une seconde seulement. En fait, ce doit être tout le contraire, un rythme infernal qui fait oublier le passage des jours.
Et c'est comme cela que j'ai évoqué lundi matin les élèves passés "hier" au collège. L'air interloqué de ma collègue m'a vite fait réaliser que j'avais effacé tout le week-end après deux heures à peine dans l'établissement !
Une période apparemment propice aux rencontres d'anciens élèves un peu partout, en visite au collège donc, mais aussi dans la rue ou dans les magasins, parfois même ils y travaillent, avec le sourire et vous interpellent tout heureux de vous revoir. Et ça fait du bien, surtout après une journée à se demander si j'enseigne toujours ou si je passe le plus clair de mon temps à rappeler la plus élémentaire politesse...
Petits problèmes de santé certainement dûs au stress. Médicaments chez le médecin, conseils alimentaires sur le net. Apparemment très efficaces les conseils, je me sens très vite bien mieux que toutes les fois précédentes avec les seuls cachets. Mais l'inquiétude et la fatigue ne font pas bon ménage, en tout cas pas chez moi, avec une quelconque discipline alimentaire. Et pour le coup les douleurs reviennent en force, mais on ne peut pas lutter sur tous les fronts, des hauts, des bas, toujours pas d'équilibre. Tant pis. Un jour, un peu plus tard, j'y arriverai un jour.
On ne peut pas prier pour la pluie et se plaindre quand on est mouillé - Simon Collins. Un cadeau de Noël resté sur la pile jusqu'aujourd'hui. Pas absolument convaincue par le style mais j'aime le ton et l'idée : la beauté évidente de la nature, en l'occurrence des montagnes de Savoie, une beauté qui nous dépasse, nous élève et nous comble.
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2 commentaires:
C'est notre lot à tous, éduquer plutôt qu'enseigner. Tant pis, ils apprendront plus tard. Ou pas.
Ils apprendront. Je suis fermement convaincue qu'on peut s'améliorer sans cesse et qu'on apprend à tout âge.
Bon d'accord, il m'arrive d'avoir des doutes, voire de désespérer. Mais pas (trop) longtemps.
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