Maintenant que j'ai trouvé mon rythme de croisière - et le moyen de dormir malgré la chaleur écrasante dans un appartement sous les toits, s'invitent à toute heure les interrogations existentielles.
Le pourquoi de la Vie, les limites de la conscience, l'influence de l'enfance sur l'âge adulte, les choix et le destin, la nature de Dieu, les souvenirs et les points de vue...
La médiathèque est étrangement dépourvue en été, soit les livres partent en vacances, soit les habitués ont fait des provisions. Impossible de lire les tomes dans l'ordre quand je croyais avoir d'inépuisables réserves ou presque. Il n'y a pas si longtemps, j'aurais acheté les volumes qui tardent à revenir, mais moins de place et toujours plus de livres, ce n'est plus envisageable. Alors je découvre ce qui reste, L'Algébriste de Ian M. Banks un peu trop jargonnant au départ mais fascinant assez vite, et puis j'aime tous ceux qui imaginent des étoiles conscientes et une profusion de formes de vie intelligentes.
Les vacances cela veut dire aussi un ado 24 h sur 24 et la paix et l'harmonie ne sont pas souvent à l'ordre du jour ! J'essaie de ne pas m'inquiéter outre mesure mais c'est plus facile à dire... Plutôt que franchir le pas psy un forum de "cigognes", il n'y a pas grand chose qui me corresponde, ni pour les inquiétudes ni pour le style d'ailleurs, mais ce fut quand même utile pour relativiser. Il n'empêche, le chaud et le froid c'est épuisant et l'inquiétude apparemment destinée à durer longtemps encore.
Sur un autre forum, quotidien celui-là, des évocations récurrentes de conflits parents-enfants, mais cette fois ce sont les enfants devenus grands qui ne veulent plus entendre parler de leur famille, qui coupent les ponts et s'en félicitent... C'est une chose que j'ai le plus grand mal à comprendre. Enfin, je comprends le processus et les raisons invoquées mais je n'arrive pas à imaginer que l'on puisse réellement renier ses parents, les rayer de sa vie. D'ailleurs, ce n'est visiblement pas tout à fait le cas puisqu'ils ne peuvent s'empêcher de ressasser. Et incidemment, lors du dernier séjour éclair en famille, j'ai (re)découvert à quel point les souvenirs peuvent être personnels. Il était question de l'inscription en fac des neveux, une discussion dans laquelle je n'intervenais même pas, et voilà que ma mère parle de moi. Cela fait des années que j'ai appris à ne plus m'énerver, à ne plus revenir sur le passé, ça finit toujours mal et pour tout le monde. Mais là, j'étais tellement surprise que je n'ai pu me retenir. Et j'ai réalisé, une fois de plus mais sur un sujet plus sensible qu'un autre, à quel point nos souvenirs peuvent être différents. Enfin, différents ce n'est pas le mot juste ! Pour un peu, je pourrais croire être tombée dans une dimension parallèle et entendre parler d'une autre !
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2 commentaires:
Il y a longtemps qu'effectivement, je me suis aperçue qu'on "remodelait" le passé sans s'en rendre compte... J'ai eu ainsi une ou deux discussions "épiques" avec ma mère... avant de comprendre qu'elle était tout à fait de bonne foi et que, même si elle n'avait pas vécu, sur le moment, l'instant de cette façon, c'est ainsi qu'il s'était fixé dans son souvenir... Évidemment, il est extrêmement rare qu'on puisse s'en rendre compte soi-même... mais je crois qu'on remodèle ainsi des événements passés, que ce soit pour mieux les "digérer"... ou les haïr !
Exactement, ou parce que c'est plus confortable ainsi, mais sur les sujets sensibles le savoir n'aide pas toujours à l'accepter sereinement...
Je te souhaite un bel été.
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