dimanche 29 mai 2011

La confidence sauve de l'asphyxie

Avis aux gentils visiteurs : inutile de réagir, ça va passer, sûr et certain.

Je crois que la citation vient d'un livre d'Amélie Nothomb.

Sale période à la limite de la dépression, avec des hauts et des bas comme d'hab. sauf que les bas plongent très, très profond.

Fin d'année, sentiment exacerbé d'inutilité, de n'avoir servi à rien, de n'avoir pas su réagir comme il le fallait, de n'avoir pas su trouver le chemin pour atteindre ce petit garçon perdu, ce petit monstre d'insolence, cette pimbêche, et la liste est infinie.

Relations familiales perturbantes entre indifférence, rancunes, colères et... bonheurs inattendus. Amy me fait monter les larmes aux yeux, c'est un comble tout de même ! Mais rien de surprenant, vieux souvenirs des familles de rêve dans les livres comme dans les séries et choc brutal de la réalité forcément plus abrupte.

Vie sociale au point mort et pas du tout envie d'y changer quoi que ce soit. Pas envie, pas envie. Rien à faire : dans ces cas-là se forcer ne fait qu'empirer les choses.

Vie sentimentale, un vrai désastre chaque fois que j'y pense. Il ne faudrait plus y penser. Mais bien sûr c'est dans ces moments-là que l'on n'a pas la moindre prise sur ses pensées...

Et pourtant, je vois bien les sourires, la beauté, les surprises, la foi même. Je vois, je ressens, j'apprécie. Mais rien n'assouvit mon désir, rien ne vient, ne peut combler l'attente.

Up dit-on ailleurs... Ce sourire séducteur, cette confidence impromptue, ce poème, ce temps donné, ce cadeau naïf, ce signe amical, ce sourire sincère, cette confiance comme une évidence, cette attention désintéressée, ces découvertes, ce désir de connaissances, cette profondeur, cette sagesse, cette hauteur de vue, ce regard vrai, cette question sincère, ce compliment inattendu, la nature en fête.

Ça va passer, forcément.
Diversions dérisoires. Je voudrais sombrer tout à fait et remonter à la surface heureuse de vivre et de respirer. Mais ça ne marche pas. Rien ne fonctionne.

2 commentaires:

Ex-Prof a dit…

Je vois... Je vois même très bien, puisque ma première dépression "officielle", je n'avais pas 14 ans... J'en ai enchaîné un certain nombre, une dizaine d'années de thérapie... Je trouve désormais mon "équilibre" dans l'oubli volontaire des soucis, des éléments négatifs, dans la culture soigneuse de tout ce qui peut être positif, dans une attention particulière à toujours avoir la tête "occupée" (d'où mes difficultés à accomplir toutes les tâches qui laissent la tête libre !). Moyennant quoi, j'ai globalement l'impression d'être "heureuse"...

Ce n'est évidemment pas une "solution"... mais au moins, je ne me fais plus de mal (sauf quand je fais la liste de tout ce que j'aurais dû faire !)...

Axel a dit…

Merci...

L'impression d'être heureuse, sereine, bien vivante, c'est aussi celle que tu donnes. Bravo.