jeudi 5 juin 2014

J'ai des tendresses pour les loups qui roulent des pensées sauvages

Petite réflexion en passant. A propos de cette inclination bien enracinée en moi.

Je me demande si ce sont les livres qui nous changent, ou si c'est de trouver un jour dans un livre ce qui restait informulé qui nous mène à la littérature.

Quand l'élève est prêt, le maître apparaît toujours. Il semble que cela soit dérivé d'une pensée bouddhiste, même si je l'ai entendu dernièrement dans une série policière.

Je n'ai pas de réponse, juste des questions qui mènent à une sorte de rêverie sans fin sur le comment et le pourquoi. C'est un état que j'ai toujours aimé, d'aussi loin que je me souvienne.

J'ai des tendresses pour les loups qui roulent des pensées sauvages, à défaut de trouver un enregistrement du texte chanté par Alain Aurenche, une idée très semblable chez Juliette :


juliette - les garçons de mon quartier par bisonravi1987

J'avais mal cherché :

4 commentaires:

Ed a dit…

Je ne sais pas.
Moi non plus.
Mais j'aime trouver dans les livres, la phrase que j'aurais aimé écrire, mais que je n'avais ou n'aurais pas su écrire.

La méli-mélo a dit…

La richesse des écrits, c'est qu'on peut y trouver tellement de choses à la fois la vie que l'on a pas mais aussi parfois des vies comme les nôtres dont on se dit j'aurai pu l'écrire moi aussi mais je n'ai pas su.
Et parois il y a ces phrases, qui c'est vraie parlent pour nous, celles qui collent tant à notre pensées qu'on les enregistre dans un coin du cerveau et qui nous suivent à jamais? Pour moi c'est un texte de Khalil Gibran sur nos enfants. Cadeau :
Vos enfants ne sont pas vos enfants. ils sont fils et filles du désir de vie en lui-même. Ils viennent par vous mais non de vous, et bien qu’ils soient avec vous, ce n’est pas à vous qu’ils appartiennent. Vous pouvez leur donner votre amour mais non vos pensées, car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez loger leurs corps mais non leurs âmes, car leurs âmes habitent la demeure de demain, que vous ne pouvez vous efforcer de leur ressembler, mais n’essayez pas qu’ils vous ressemble. Car la vie ne retourne pas en arrière ni s’attarde à hier. Vous êtes les arcs qui projettent vos enfants telles des flèches vivantes. L’archer voit la cible sur le chemin de l’infini, et il vous courbe avec toute sa force pour ses flèches aillent vite et loin. Que cette courbure, dans les mains de l’archer, tende à la joie; car comme il aime la flèche qui vole, il aime aussi l’arc qui est stable.

La méli-mélo a dit…

Désolée cette version est meilleure et c'est celle du bouquin, en relisant ce que j'avais copié collé, j'ai trouvé une phrases qui n'est pas du tout dans le texte du Prophète.

Alors une femme qui tenait un nouveau-né contre son sein dit :
« Parle-nous des enfants »
Et il répondit : « Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de la Vie qui a soif de vivre encore et encore.
Ils voient le jour à travers vous mais non à partir de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées.
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais non leurs âmes.
Car leurs âmes habitent la demeure de demain que vous ne pouvez visitez même dans vos rêves.
Vous pouvez vous évertuez à leur ressembler,
mais ne tentez pas de les rendre semblables à vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par lesquels sont projetés vos enfants
comme des flèches vivantes.
L’Archer prend pour ligne de mire le chemin de l’infini
et vous tend de toute Sa puissance
pour que Ses flèches s’élancent avec vélocité et à perte de vue.
Et lorsque Sa main vous ploie, que ce soit alors pour la plus grande joie.
Car de même qu’Il aime la flèche qui fend l’air,
Il aime l’arc qui ne tremble pas. »
Khalil Gibran. Le Prophète.[1]

Axel a dit…

Ça me fait plaisir de te "revoir" la méli-mélo !

Je n'ai jamais vraiment lu Khalil Gibran dont le style ne me convient pas mais j'aime beaucoup l'idée exprimée dans le passage que tu cites.