lundi 6 janvier 2014

C'est la rentrée

Et une étrange sensation. Le ciel est gris et bas, cela ne doit pas aider j'imagine, mais cette première journée m'a mise fort mal à l'aise.

Bon départ pourtant, en avance pour m'organiser tranquille et ne pas tourner vingt minutes à chercher une place, pas trop pour éviter le raz de marée des voeux (par petites touches, c'est mieux !). Tout était prêt en temps et heure, j'avais bien anticipé avant les vacances (je n'en étais plus très sûre, après deux semaines totalement déconnectées...), et il y avait même du chauffage dans la salle (retour de congé, c'est carrément inespéré !).

Chauffage disparu dans la matinée, faut pas trop en demander non plus, et j'ai pris froid je crois bien. Les voeux, les embrassades plutôt bon enfant à la récréation. Je crois que c'est la pause du midi qui est venue tout gâcher pour de bon. Enfin, non, pour être honnête, dès le lever j'avais besoin d'une sérieuse motivation... pas vraiment au rendez-vous en fait.

Mais midi donc, qui me ramène implacablement et en quelques minutes à peine à tout ce qui me faisait fuir voilà quinze jours à peine finalement. D'un côté les "blagues" grasses et les voix tonitruantes, de l'autre un défenseur de... Dieudonné, et encore un qui ne sait pas parler discrètement, et qui affirme sans la moindre retenue ses certitudes à grand renfort de "moi, je pense". Un seul contradicteur arrive à placer des arguments, mais il est balayé comme les autres par l'assurance tranquille de celui qui sait ce qu'il en est, hein, moi je ne suis pas dupe, et même je vais vous expliquer le comment du pourquoi. Son "analyse" des déclarations du ministre est tellement outrancière qu'il me donnerait presque envie de le défendre. Presque.

Pas moyen d'y échapper ou de mener une conversation normale. Tant pis pour les bonnes résolutions, je retourne me réfugier dans ma salle froide certes mais bien meilleure pour la tension nerveuse.

Ensuite j'ai traîné toute la journée une inquiétude diffuse, et des douleurs abdominales. Super cocktail.

Peut-être oui que les manifestations physiques sont liées à certaines difficultés relationnelles. Sur le coup, le lien ne m'est pas apparu quand le psychanalyste que j'ai fini par consulter en décembre l'a évoqué mais j'y pense de plus en plus depuis.

Bon, malgré tout, ce serait dommage de rester sur une impression négative, et d'ailleurs ça va déjà mieux en mettant cela par écrit. Donc, côté positif :
la reprise est faite et ce n'était pas du tout insurmontable
parfois les voeux font juste plaisir et semblent exprimés avec une vraie chaleur
les problèmes de vue qui commencent à m'inquiéter sérieusement ne se sont pas encore manifestés aujourd'hui (hier non plus il me semble)
le premier chapitre de La Ferme des animaux a assez vite retenu l'attention de la majorité
j'ai eu du temps pour moi et j'en profite encore un peu avant le retour de mon grand ado

La première journée, non, le premier réveil est toujours le plus difficile. Demain la routine reprendra avec, aussi, ses éclaircies et ses joies.

Et, donc, bonne année à tous ceux qui passent par ici.
Mille voeux pour une année riche en découvertes et en émotions.



2 commentaires:

Ed a dit…

Je passe un peu tard vu la date de cette publication. Bonne année à toi aussi ! Mais je te l'ai dit ailleurs aussi. Dis-moi, pourquoi les salles des profs se ressemblent elles toutes tant ? Nous aussi on a notre monsieur La Science. Insupportable. Mais j'arrive à me tenir loin de ce qui m'agace au lycée cette année. Et mon corps va mieux aussi, mon sommeil également. Mais je n'ai pas perdu les kilos pris quand j'allais mal...

Axel a dit…

Tu en poses des questions ! Je n'en ai aucune idée, mais c'est un phénomène auquel je suis effectivement sensible.

J'avais reçu tes voeux en temps et en heure - j'y ai même répondu, j'espère que tu les as reçus.

Si le corps est en paix et le sommeil rétabli (ou presque), on s'en fiche un peu des kilos, ils finiront par partir, à moins qu'on ne les oublie tout simplement.