Pas de fin du monde. Et pourtant.
En plus, je me suis sentie responsable, et bien irresponsable, d'avoir voulu faire confiance à un ado de juste 16 ans.
Quand je pense à quel point j'ai dû m'exhorter justement à lâcher prise...
Hier encore je me laissais convaincre en lisant, étrange hasard, des préoccupations identiques, des différenciations subtiles entre besoins et valeurs, entre ce que l'on peut admettre par la force des choses et ce qui doit rester une limite infranchissable.
Et ce matin, entre appel aux hôpitaux, à des portables sur répondeur, à des adultes compatissants mais sans solution, j'ai cru avoir réussi à mettre la peur à distance.
C'était bien sûr m'abuser moi-même et l'émotion m'a submergée à l'instant même où j'ai été rassurée.
Rassurée, en colère, et puis inquiète à nouveau tout de même devant cette inconscience, cette indifférence à mes inquiétudes ô combien légitimes.
A moins qu'il n'ait, finement, compté sur cela.
Une fois l'angoisse apaisée, une fois la colère retombée, cette évidence que rien de grave n'est arrivé, rien de rien.
Sinon un abîme, un maelström, une tempête intérieure dont je ne me remets pas et dont je redoute le retour.
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6 commentaires:
ADOLESCENCE : âge de l'inconscience et de l'égoïsme, pas seulement envers les adultes, envers les autres ados aussi.
Il s'en rendra peut-être compte un jour quand il sera adulte, ou il aura simplement oublié.
Quant à l'angoisse que tu as connue, elle n'est pas exagérée, ni incompréhensible. Dès que quelqu'un que j'aime ne respecte pas l'heure d'arrivée, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter, douleur sourde et lancinante, et grandissante, jusqu'au moment où je suis rassurée.
Merci Ed.
C'est très exactement cela, en effet, je n'ai jamais pu m'en empêcher même avec un adulte.
Lâcher prise, c'est facile à dire. A mettre en place, c'est autre chose.
Quand en plus cela rentre en choc avec un mode de fonctionnement ET son enfant, je te comprends trop bien.
Merci à toi. Ça fait du bien de vous lire. Je trouve bien difficile de trouver la bonne distance.
Et je ne supporte plus les "Il faut" que tu fasses ceci ou cela...
Alors merci, vraiment.
Je ne vais pas te conforter ni te réconforter... mais mon neveu (25 ans...), étudiant et vivant chez ses parents, n'a toujours pas compris qu'il devait avertir quand il ne rentrait pas dîner... Pour ses parents, c'est une question de vie commune (ils s'avertissent réciproquement s'ils vont être en retard) ; mais pour mon neveu, c'est une question d'autorité, d'emprise, qu'il rejette (évidemment !). Dialogues de sourds...
Patience... (!!!)
25 ans !!!
Merci d'être passée (je lis en silence ces derniers temps ;-))
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