Ou comment parfois la réalité vient investir un élément de langage quasi obsolète.
Pester dans la nuit contre le défaut d'isolation qui rend le chauffage fort peu performant en cas de température négative.
Avoir soudain l'impression que quelque chose n'est pas comme d'habitude. Et réaliser presque aussitôt que toutes les lumières ont disparu : pas de radio réveil, pas de petite lumière de veille, pas le moindre ronronnement d'appareil ménager...
Et oui, ça n'arrive donc pas qu'aux autres : panne d'électricité.
Bon, c'est d'abord un peu embêtant de se retrouver dans le noir avec des volets électriques tout à coup pas si pratiques que ça, un peu gênant de ne pas avoir d'eau chaude, pas de chance de ne pas avoir de chauffage quand il gèle dehors. Mais ce n'est pas si grave et nous ne sommes certes pas les plus à plaindre.
Et puis le temps passe... La température ne cesse de chuter, les bougies pour la lecture ce n'est pas exactement idéal, plus le temps passe et plus l'inquiétude grandit, et si nous nous retrouvions nous aussi sans électricité plusieurs jours durant ?
Toujours rien l'après-midi, toujours rien le soir... Des hommes en bleu s'activent de l'autre côté de la route, un chariot élévateur fait des allers-retours...
Lorsqu'enfin une lampe s'éclaire, j'ai eu tout le temps de réfléchir au confort, à son absence, et... aux énergies !
En fait, ce n'était pas tout à fait fini. J'ai bien essayé de comprendre une fois Internet à nouveau disponible, mais les transformateurs et les phases, non décidément je n'y comprends toujours rien. Quoi qu'il en soit, voici le parking de l'immeuble orné d'un splendide avertissement flottant au vent : DANGER DE MORT... à côté d'une installation roulante dont le toit semble étrangement avoir été dévoré par une flamme qui a laissé une immense marque noire, installation qui produit en continu un bourdonnement sourd, prix à payer pour conserver lumière et chaleur...
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
Zone B... la dernière, et pas une minute pour les blogs ces derniers temps. Mais très en retard, j'ai une pensée pleine de compassion.
Mais une fois de plus je me réjouis d'avoir exigé des stores non électriques il y a 12 ans !
Je compatis vraiment pour la dernière zone de vacances !
Les stores électriques étaient déjà installés et j'ai trouvé ça plutôt pratique (en plus ça évite les voisins qui claquent leurs volets le matin avec... énergie disons*) mais le jour où l'électricité n'est plus disponible ils sont beaucoup moins séduisants !
* Sauf que, zut, il reste deux appartements non équipés et les deux ont des occupants qui ne doivent pas connaître leur force...
Je descends mes stores assez tôt pour ne réveiller personne, mes voisins font pareil...d'où les conséquences décrites dans mon commentaire sur ta note suivante ! :-)
Ah mais tu es une voisine attentive, cela change tout ! ;-)
Enregistrer un commentaire