Un instant hors du monde pour une plongée au coeur du monde.
La première fois, c'était Trust me, aujourd'hui Biutiful.
Entre les deux, bien peu finalement.
Indicible, peut-être pas, mais ai-je vraiment envie de mettre cette émotion-là en mots ?
Une évidence immédiate, et plus tard un décalage persistant avec ceux qui font métier d'en juger.
La couleur dominante c'est la beauté et la force de la vie. Je vois bien la souffrance mais elle n'est que conséquence, ou origine peut-être bien, cela ne change rien. Ce n'est pas l'essentiel. Une composante essentielle, oui, mais pas l'essentiel.
Non, l'essentiel, le bouleversant, ce qui m'emporte et m'élève, c'est l'humanité du réalisateur si forte et si puissante qu'il peut la figurer sur un écran, à travers une histoire, par l'entremise d'acteurs en état de grâce, des passeurs de vie, des flammes, non pas exactement la flamme qui brûle et dévore, mais bien plutôt la petite lumière qui persiste, guide, rassure, comme des étoiles qui ne seraient plus ni lointaines ni étrangères. Comme des anges au sens d'intermédiaires entre les dimensions.
Et pour ce film d'aujourd'hui, deux jalons supplémentaires pour ne pas oublier la beauté du monde : le murmure des morts qui n'ont pas fait la paix avec la vie, et cette phrase énoncée comme une évidence "Tu crois t'occuper de tes enfants ? L'univers s'occupe des enfants".
Un moment d'exception suspendu et éternel, un instant rare et précieux.
* (Le monde est ce qu'il est)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire