lundi 20 avril 2009

Retours

Du réveil qui sonne à 6 h, des averses, des vertiges, des salles froides et humides et... des élèves ! C'est le cas de le dire d'ailleurs, car non seulement la classe relais nous a rendu l'un de ses éléments, mais dans cette même classe chargée et plus que difficile s'annonce aussi une nouvelle tête...

Bon, tout de même, c'est aussi le retour de certains sourires, certaines connivences, de visages amicaux, de paroles qui le sont tout autant, et de remarques aussi rassurantes qu'adorables !

Et puis - comme j'essayais hier soir d'en convaincre mon petit bout (qui flirte de plus en plus avec l'adolescence !) - sans travail pas de vacances ! Des vacances que le voyage a fait paraître plus longues qu'à l'ordinaire, voyage avec quelques déconvenues, pas mal de fatigue, mais tout de même du plaisir, des découvertes ou des retrouvailles, et des éclaircies bienvenues.




Et ensuite toute une semaine pour s'en remettre en douceur, paresser et lire (de toute façon l'ordi était squatté et les programmes de TV vraiment pas intéressants).

Le sumo qui ne pouvait pas grossir
, une nouvelle petite merveille souriante d'Eric-Emmanuel Schmitt, bien trop courte mais ravissante. Et puis deux découvertes qui resteront sans suite : Brussolo et Grangé. La Planète des Ouragans pour le premier, une trilogie : j'adore avoir de la lecture pour plusieurs jours... mais je déteste les histoires dont l'auteur n'a pas écrit la fin ! Le Serment des limbes pour le second, pas mal mais j'ai du mal avec l'écriture - déformation professionnelle j'imagine - et l'histoire n'est pas si originale que cela.

mercredi 1 avril 2009

Souvenirs du temps qui passe

Je me souviens d'un temps où la musique (à haute dose quand même !) suffisait à tout aplanir, à me rendre énergie et désir.









Je me souviens (vaguement à présent...) d'un temps où je fuyais les infos, saturée il est vrai par une enfance où les infos étaient sacrées : pas de bruit, pas un mot, et pourtant déjà la répétition était la règle...
Je peine à me souvenir de ce temps où les films s'enchaînaient le mercredi, où les librairies n'étaient jamais assez achalandées, où j'attendais avec impatience un nouveau livre de tel ou tel.
Je me souviens sans nostalgie du temps où je faisais partie de tous les groupes, où je surveillais sans même en avoir conscience tous mes gestes, tous mes mots, pour ne surtout jamais heurter personne...
Je ne me souviens pas de cette petite fille triste et farouche que montrent les photos, sauf par éclairs, des rappels pas du tout agréable que je chasse bien vite de mes pensées.
Je me souviens d'un rêve angoissant qui a cessé le jour où a eu lieu l'accident qui l'a enfin décrypté.
Je me souviens d'émotions indicibles que je voulais absolument retrouver, ériger en norme à atteindre.
Je me souviens aussi du temps où je me perdais dans mes souvenirs, jusqu'à oublier l'espace et le temps.
Je me souviens de mots, de phrases qui m'accompagnent encore.

Finalement, je me souviens encore, bien plus que je n'imaginais, et ce pourrait bien être une nouvelle source où retrouver ce que le quotidien parfois met à mal.