jeudi 26 février 2015

La parole

Il paraît que, lorsque le moment est venu, les choses se font "naturellement". Peut-être... J'ai franchi un premier pas pour faire connaissance, et ce mardi a eu lieu notre première conversation.

C'était assez étrange, cette impression justement d'avoir une conversation, ni plus ni moins, alors même que le sujet était des plus sensibles et que, malgré tout, il s'agit toujours d'une inconnue.

Mais il me semble néanmoins en être sortie apaisée. Ce serait tout de même extraordinaire qu'il suffise, si l'on peut dire, de verbaliser certaines choses pour qu'elles cessent de vous entraîner vers des puits sans fond. Et pourtant, j'avais eu déjà cette même sensation d'apaisement après une autre entrevue pourtant pas du tout convaincante - et encore moins encourageante. C'est vrai, quoi, aller dire à une personne visiblement pas entièrement convaincue par la démarche qu'elle en a pour des mois, si ce n'est des années, nous ne devions pas avoir la même définition de la psychologie...

Il semblerait donc que j'ai l'air "en colère". Sauf que c'est en ce qui me concerne un discours convenu qui ne me convient pas du tout justement. Je ne me sens pas, du tout, en colère. Ce n'est vraiment pas le mot que je choisirais pour qualifier le sentiment certes négatif et délétère qui se manifeste à présent physiquement par une (horrible) sensation d'effondrement intérieur. De la même façon que je ne souscris absolument pas, et bien que je ne demande pas mieux, à cette idée que de l'épreuve surgirait nécessairement un renforcement des valeurs, une meilleure perception de ce qui compte vraiment.

Bref, apaisée, c'est déjà beaucoup, mais je n'entraperçois toujours pas l'issue du tunnel et je n'ai pas l'impression d'avoir eu matière à vraiment réfléchir. Un peu trop tôt peut-être ? On verra.

En tout cas, elle a peut-être déjà réussi à me convaincre de mettre, ou d'essayer de mettre, des mots sur certaines émotions, et un premier retour a eu lieu - ambivalent toutefois. D'un côté, je demande de l'aide, de l'autre je culpabilise toujours de l'avoir fait. Pas facile de changer de place.

dimanche 1 février 2015

Ce qui compte

Comme une bouteille à la mer, comme autrefois, juste laisser filer les mots en espérant y trouver sinon une réponse du moins un apaisement provisoire.

La déprime repointe le bout de son nez et je ne sais comment y échapper. Un immense sentiment de culpabilité et tant d'impuissance.

Je cherche en vain ce qui est important, ce qui sublimerait tout. Et au bout du compte je ne trouve qu'une vie vide de sens qui pourrait aussi bien s'interrompre sans bruit et sans grande conséquence. Du chagrin pour les proches, certes, mais le chagrin passe et personne au fond n'y échappe à l'aune d'une vie.

Trop de mois sans rimes ni raisons, trop d'incertitudes, trop d'inquiétudes où rien, presque rien ne dépend de moi, et surtout aucune raison solide d'en voir la fin.

Juste un passage à vide. Peut-être.